La SBM est un pilier de l’économie monégasque. Le groupe gère les casinos du Rocher, les palaces ainsi que des restaurants et des immeubles. Mais la santé financière du groupe n’est plus à la hauteur du luxe et des paillettes qui font la réputation de Monaco.

Face à la baisse du chiffre d’affaires, qui est passé de 458 millions d’euros en 2008 à 362 millions d’euros fin mars 2011, la SBM a du trouver un nouveau levier de croissance. Le groupe mise alors sur les jeux en ligne. En 2009, la SBM s’associe à la Financière Lov de Stéphane Courbit et s’empare de 50% de la holding Mangas Gaming pour 70 millions d’euros. Mangas Gaming détient notamment les opérateurs BetClic et Everest Poker.

Mais le secteur des jeux en ligne, qui semblait pourtant prometteur, ne se révèle pas rentable. Au point d’alimenter, il y a quelques mois, certaines rumeurs selon lesquelles SBM envisagerait de quitter Stéphane Courbit.

L’exploitant monégasque de casinos et d’hôtels de luxe a donc tenu à rassurer les actionnaires. Il a confirmé l’objectif de faire de BetClic « l’un des acteurs majeurs de son secteur en Europe » tout en reconnaissant que sa participation dans BetClic avait « plombé ses comptes sur l’exercice 2010/2011 ».

Bernard Lambert, directeur général de la Société des Bains de Mer, a en outre indiqué qu’il « n’y avait pas de nécessité de recapitaliser BetClic ». L’opérateur de jeux en ligne va donc, selon toute logique, limiter ses développements futurs au strict minimum, en attendant que la conjoncture (et les dispositions fiscales) sur les jeux en ligne reprenne un peu du poil de la bête.

Pauline Raud