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Stéphane Richard conforté avant l'AG d'Orange par le soutien des salariés actionnaires

Le 27 février 2018 à 11:12

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le patron d'Orange Stéphane Richard, candidat à un troisième mandat à la tête de l'opérateur avec le soutien de l'Etat, a également reçu mardi le soutien de l'association des actionnaires salariés du groupe (AASGO), deuxième actionnaire avec 8,8% des droits de vote.

"Sur la base du taux de présence habituel des actionnaires aux assemblées générales, leurs voix jointes à celle de l'Etat et de la BPI devraient assurer la réelection de Stéphane Richard comme administrateur", indique l'AASGO dans un communiqué.

Le conseil d'administration d'Orange proposera lors de l'assemblée générale du 4 mai le renouvellement de Stéphane Richard en tant qu'administrateur pour une période de quatre ans. Le ministre de l'économie Bruno Lemaire avait par ailleurs indiqué en décembre que le président-directeur général d'Orange avait vocation à être reconduit dans ses fonctions, bien qu'il reste sous le coup d'une enquête pour complicité de détournement de fonds public dans le cadre de l'affaire Tapie. Stéphane Richard doit comparaître dans les prochains mois avec quatre autres prévenus lors d'un procès en correctionnelle.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

Valeurs citées dans l'article : Orange

Stéphane Richard

Il est PDG d’Orange depuis février 2011.

Travaillant aussi bien dans le privé que dans le public, pour des ministres de droite comme de gauche, Stéphane Richard, de confession protestante, se joue des cases et des étiquettes depuis le début de sa carrière.

Bien que né dans le Sud-Est, en Gironde, à Caudéran, le 24 août 1961, c’est à Marseille que Stéphane Richard va passer son adolescence. Avec un grand-père berger dans les Cévennes et un père ingénieur des Mines, il décide d’entrer à HEC. Il est diplômé en 1983 et rejoint l’Ecole National d’Administration. Il en ressort cinquième de la promotion Fernand Braudel en 1987, pouvant ainsi entamer une carrière d’inspecteur des Finances.

Quatre ans plus tard, Stéphane Richard rentre au cabinet du ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur, Dominique Strauss-Kahn, en tant que conseiller technique. L’année suivante, c’est le patron de la Compagnie générale des eaux, Jean-Marie Messier, qui le recrute en tant que chargé de mission en 1994, en lui confiant la difficile tâche de redresser le pôle immobilier de l’entreprise. L’année suivante, il y parvient et crée la Compagnie générale d’immobilier et de service, qui devient Nexity. A l’époque, Jean-Marie Messier cherche des fonds pour financer ses nombreuses acquisitions. Stéphane Richard s’associe à Alain Dinin, un autre dirigeant de Nexity, pour racheter la filiale, allant jusqu’à hypothéquer leurs maisons pour réunir les 800 000 euros nécessaires. Quelques années plus tard, avec l’explosion des prix de l’immobilier, les deux associés font fortune.

S’affirmant de gauche, il se lie d’amitié avec Nicolas Sarkozy ou Claude Bartolone.
A la tête de Nexity, à partir de 2003, Stéphane Richard devient ensuite président de son conseil de surveillance. Cette même année, il est nommé directeur général adjoint de Veolia Environnement et de Connex, qui deviendra Veolia Transport en 2005, où il retrouve son ancien professeur d’HEC : Henri Proglio.
En mai 2007, il reprend des fonctions politiques en tant que directeur de cabinet du ministre de l’Economie Jean-Louis Borloo, à la demande de Nicolas Sarkozy qui l’a décoré de la légion d’honneur quelques mois auparavant. Il garde son poste malgré le remaniement du 19 juin 2007 et l’arrivée de Christine Lagarde au ministère.
En octobre 2009, tandis que les nombreux suicides de salariés plongent France Telecom dans la tourmente, il remplace Louis-Pierre Wenes et devient directeur des opérations France de l’entreprise. Sa gestion de la crise est remarquée, et il est nommé directeur général délégué l'année suivante. Le 23 février 2011, il est nommé Président Directeur Général de France Telecom, qui prend définitivement le nom d’Orange en 2013. Sa fonction est renouvelée en 2018.
La carrière de Stéphane Richard est entachée par l’affaire Bernard Tapie dans laquelle il est mis en cause.

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