Le premier « tweet » de la firme de private equity Blackstone a été posté à 14h le 18 janvier. Il portait sur la future annonce des profits enregistrés au quatrième trimestre, en renvoyant à un communiqué de presse sur son site Web. Le fonds piloté par Stephen Schwarzman s’est ainsi engagé, via Tweeter, à mettre à jour l’actualité du groupe ainsi qu’à publier des notes de conjoncture.

Riverside, un autre acteur du capital-investissement, a depuis longtemps un compte Tweeter. Un porte-parole justifie ce choix : « Au bout du compte, les réseaux sociaux ont un instrument de plus pour se connecter et rester connecté avec le public. Cela ne remplace pas les méthodes traditionnelles, mais c’est une autre manière de rester en contact ». Manifestement, Stephen Schwarzman et ses deux fidèles lieutenants, Byron Wien et Hamilton James, ont été convaincus...

Les deux grands rivaux de Blackstone, KKR et Carlyle, n’ont pas du tout la même approche. Le premier a une peur panique des réseaux sociaux en raison des possibilités de conflits avec les autorités de régulation et d’une trop grande exposition publique, alors que le métier exige un minimum de discrétion. Le deuxième, à l’inverse, fait feu de tout bois sur Facebook et YouTube, postant vidéos et messages à foison. Blackstone envisagerait d’ailleurs de devenir membre de ces deux réseaux sociaux.

Faut-il le préciser, Stephen Schwarzman n’a nulle intention d’utiliser son compte Tweeter pour dévoiler ses stratégies d’investissement. Le mouvement vers les réseaux sociaux correspond simplement à une nouvelle exigence de la vie moderne, dont Blackstone ne peut s’affranchir, se défend un porte-parole de la firme.