GlaxoSmithKline (GSK) paiera 2,9 milliards de dollars en numéraire et s'engage à reprendre une dette de 400 millions de dollars. Cette acquisition est également assortie d'un paiement complémentaire de 300 millions en fonction des performances de Stiefel. A noter que les poids lourds du secteur que sont Sanofi-Aventis, Novartis ou encore Johnson&Johnson étaient également sur les rangs.

La nouvelle entité pèsera plus de 1,5 milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel et 8% de parts de marché mondial pour les traitements de la peau. L'opération, qui devrait être bouclée au cours du 3ème trimestre 2009, permettra à GSK de se renforcer dans les produits dermatologiques. Stiefel, qui fabrique notamment des crèmes anti-démangeaisons et le traitement de l'acné, a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires proche d'un milliard de dollars.

Aux Etats-Unis, la marque Stiefel « jouit d'une importante notoriété » et possède « des positions fortes dans le traitement du psoriasis ou du lupus », souligne Claude Allary du cabinet Bionest. Stiefel est détenu majoritairement par la famille fondatrice du même nom.

Derrière cette opération se cache certainement une pression exercée par Stephen Schwarzman, le dirigeant fondateur de Blackstone. En effet, le fonds d'investissement y avait investi 500 millions de dollars en 2007 pour y prendre une part minoritaire, et souhaitait sans aucun doute tirer les dividendes de l'opération.

Par ailleurs, Blackstone a ouvert il y a quelques jours un bureau de conseil en restructuration et en fusion-acquisition à Paris. Dirigé par Jean-Michel Steg, jusqu'ici responsable de Citigroup en France et en Belgique. Le bureau parisien de Blackstone, qui devra composer avec une sévère concurrence (Rothschild, Lazard, ...), devrait compter une dizaine de collaborateurs.