Le bénéfice net sur la période avril-juin affiche une hausse de 29% à 525 millions de dollars (456 millions d'euros) contre 406 millions de dollars un an plus tôt. Il est inférieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 580 millions de dollars selon le consensus Thomson Reuters.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 8,45 milliards de dollars, également en deçà du consensus de 8,53 milliards de dollars.

Le titre perd 2,55% à Zurich dans les premiers échanges.

Les prises de commandes ont augmenté de 3%, ajustées des effets de changes. Elles ont représenté 8,35 milliards de dollars, contre 8,26 milliards prévus par les analystes.

L'activité dans les robots industriels, qui compense le déclin dans les produits et réseaux électriques, a été le principal contributeur à ce résultat, a souligné la société.

Le directeur général Ulrich Spiesshofer a indiqué que les prises de commandes avaient largement progressé et dans toutes les régions.

La baisse de la marge d'exploitation, tombée à 12,4% contre 12,9% un an auparavant, la hausse du prix des matières premières, notamment du cuivre n'ayant pu être répercutée.

Les surcapacités dans certaines activités ont également pénalisé l'Ebitda (bénéfice d'exploitation ajusté avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissement) qui a baissé de 7% à 1,04 milliard de dollars.

"Si nous sommes satisfaits de la dynamique de la croissance, particulièrement avec celle à deux chiffres des commandes dans la division Robotics and Motion, nous restons fermement concentrés sur l'amélioration de la gestion opérationnelle et de nos coûts", a déclaré Ulrich Spiesshofer dans un communiqué.

Le groupe est resté prudent sur ses prévisions pour 2017, qu'il a qualifiée d'"année de transition".

Bien qu'il existe des signes positifs en provenance des Etats-Unis et que le marché chinois devrait continuer à progresser, le marché mondial continue de souffrir d'une modeste croissance et d'un contexte incertain, a estimé ABB.

ABB a souffert ces dernières années de la baisse des commandes, de nombreux clients différant leurs achats dans un contexte de baisse des prix du pétrole et d'incertitudes géopolitiques.

La Chine et les Etats-Unis sont les deux principaux marchés d'ABB.

(John Revill, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)