Le ministre iranien du Pétrole a rencontré les géants Total (>> TOTAL) et BP (BP.LN) mercredi, signe d'un regain d'intérêt pour le secteur pétrolier du pays.

Les sanctions internationales interdisent aux compagnies pétrolières occidentales d'investir dans des gisements pétroliers en Iran. Cette semaine, Téhéran n'a pas réussi à trouver un accord définitif sur le nucléaire avec les grandes puissances de la planète, qui aurait pu alléger ces restrictions.

S'exprimant devant la presse, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a déclaré qu'il avait rencontré des responsables de BP et de Total pour évoquer une possible entrée dans le pays. C'est la première fois qu'une telle réunion est rapportée avec le groupe britannique BP. Total, qui était représenté par son nouveau directeur général, Patrick Pouyanné, et BP ont affirmé précédemment qu'ils ne travailleraient pas en Iran tant que les sanctions ne seraient pas levées.

Séparément, Bijan Zanganeh s'est également entretenu avec Vagit Alekperov, président du géant pétrolier russe Lukoil (>> Neftyanaya kompaniya LUKOIL OAO). Vagit Alekperov a déclaré à la presse que "dès que les sanctions [seront] levées, nous espérons entrer" dans le pays. Il a en outre ajouté que Lukoil souhaiterait participer à un appel d'offres pour de nouveaux contrats pétroliers qui est attendu en début d'année prochaine, mais a été plusieurs fois reporté. Lukoil n'a aucune relation commerciale avec l'Iran et est présent dans des pays occidentaux qui ont imposé des sanctions à l'Iran.

Bijan Zanganeh était à Vienne pour le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui se tient ce jeudi.

-Benoît Faucon, Dow Jones Newswires

(Version française Céline Fabre)

Valeurs citées dans l'article : TOTAL, Neftyanaya kompaniya LUKOIL OAO