Bolloré (+3,12% à 5,063 euros) fait partie des valeurs qui progressent le plus fortement au sein du SBF 120 depuis l'ouverture de la séance. Le groupe industriel profite d'une note publiée ce matin par CM-CIC Securities selon laquelle le titre est une opportunité d'investissement. D'abord, le broker note que la récente baisse de la valeur - de 9% depuis son plus haut de fin mai - est l'occasion de prendre une position d'achat à bon compte, proche du point d'entrée placé par CM-CIC à 4,80 euros. Ensuite, l'analyste estime que les promesses de dividendes sont fortes sur le titre.

En effet, Vincent Bolloré, patron du conglomérat, est également l'actionnaire principal avec près de 15% du capital et le président du conseil de surveillance du groupe de médias Vivendi. Or, ce dernier cherche à utiliser l'importante trésorerie accumulée après les nombreuses cessions réalisées dans les télécoms.

En tant que dirigeant de Vivendi, Vincent Bolloré devrait favoriser la distribution d'un dividende, dont il profitera également en tant qu'actionnaire principal. En soutien de cette théorie, CM-CIC Securities précise que "la quote-part de Bolloré dans le cash net actuel de Vivendi est de 1 milliards d'euros".

Cette perspective d'un retour en cash ouvre des possibilités de financement des autres activités du conglomérat. CM-CIC Securities rappelle que Bolloré nourrit deux grands projets sur d'autres segments que les médias. D'abord, le groupe vise une introduction en Bourse de ses activités ferroviaires en Afrique pour lever des fonds et financer l'investissement de 2 milliards dans la réalisation d'une boucle ferroviaire entre la Côte d'Ivoire et le Bénin. Cette exposition en Afrique devrait être positive pour le groupe et ses investisseurs puisque le FMI prévoit une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 4% et des besoins massifs d'infrastructures, note l'analyste de CM-CIC.

Ensuite, Bolloré souhaite continuer ses investissements dans la voiture électrique et la batterie avec sa filiale Blue Solutions. "Le maintien d'un cash burn de l'ordre de 150-200 millions d'euros par an devrait renforcer l'objectif de partenariats", estime le broker. Il y a quelques jours, Bolloré a d'ailleurs signé un accord avec Peugeot pour le développement d'une voiture Bluesummer.

En dehors de ces modifications liées à la "physionomie" du groupe Bolloré, CM-CIC Securities considère aussi que "la perspective de la poursuite de la simplification des structures du groupe" devrait attirer les investisseurs.