Il a précisé dans un communiqué qu'il estimait à au moins 1,5 milliard d'euros son préjudice dans le cas où Vivendi n'honorerait pas l'accord initial.

Vivendi a remis en cause le mois dernier les modalités financières de l'accord en faisant état de divergences entre les deux parties sur les résultats financiers de la filiale.

Le groupe italien, contrôlé par la famille de l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi, demande à la justice de contraindre Vivendi à s'en tenir à ses engagements initiaux et à l'indemniser pour le retard pris dans leur mise en oeuvre.

Il réclame une indemnité de 50 millions d'euros par mois à compter du 25 juillet.

"Les dommages demandés concernent uniquement le retard pris jusqu'à présent et de possibles retards supplémentaires causés par les propositions inventives et dilatoires d'accords différents de celui en vigueur", dit Mediaset dans son communiqué.

"Les dommages globaux importants qu'entraînerait une rupture du contrat (s'éleveraient) à pas moins de 1,5 milliard d'euros."

Vivendi s'est refusé à tout commentaire.

L'accord d'avril prévoyait non seulement que Vivendi reprenne la totalité du capital de Mediaset mais aussi un échange de participations croisées à hauteur de 3,5% de chacun des deux groupes.

Mais le groupe dirigé par Vincent Bolloré propose désormais de n'acquérir que 20% de Premium, qui est déficitaire, et de monter progressivement à 15% au tour de table de Mediaset.

A la Bourse de Milan, l'action Mediaset a perdu 2% vendredi, une baisse comparable à celle de l'ensemble du marché.

Jeudi, le titre avait pris 5% après un article du quotidien financier Il Sole 24 Ore selon lequel Vivendi travaillait à une nouvelle offre sur Mediaset Premium, avec la banque d'affaires italienne Mediobanca, dont Vincent Bolloré possède 8%, comme médiateur.

(Valentina Za, avec Mathieu Rosemain à Paris; Patrick Vignal et Marc Angrand pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Mediaset SpA