Et si, contre toute attente, à tout le moins lorsque la saga a débuté, Iliad s'offrait T-Mobile US ? Le pari pour le moins audacieux de Xavier Niel - et peu apprécié des investisseurs au regard du comportement du titre en Bourse - de racheter le troisième opérateur mobile américain paraît désormais bien ou mieux engagé au regard de l'évolution du contexte.

Considérant qu'une fusion serait désapprouvée par les autorités américaines antitrust, Sprint (Softbank) a en effet renoncé à son offre de 40 dollars par action. La maison mère de Free a de son côté proposé 15 milliards de dollars, soit 33 dollars par titre, pour acquérir la filiale américaine de Deutsche Telekom.

Une offre jugée insuffisante par la direction de l'opérateur allemand, néanmoins confrontée à un manque de prétendants sur T-Mobile US et désireuse de s'en débarrasser le plus vite possible.

Déterminé à rafler la mise, Iliad serait selon Bloomberg en passe de relever son offre à 35 dollars par action, soit une valorisation de 19 milliards qui, elle, apparaîtrait recevable à Deutsche Telekom.

Le dossier pourrait avancer substantiellement en milieu de semaine, avec d'après Les Echos des rencontres prévues entre Xavier Niel et des fonds de private equity mercredi à Londres.

Celles-ci pourraient donner lieu au relèvement précité et 'consolider' la proposition de l'opérateur français, qui dans cette 'affaire' se doit également (surtout ?) de soigner sa crédibilité.

En attendant, le titre Iliad, lanterne rouge du SBF 120, cède 3,7% à 161 euros, confronté à des prises de bénéfices et à la méfiance des opérateurs quant à la perspective d'un rachat de T-Mobile US.


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