Yves Boël renforce sa présence chez Touax
Par La Rédaction
Après avoir franchi le seuil des 5% des droits de vote en mars dernier, la société d'investissement d'Yves Boël vient d'annoncer détenir désormais 13,94% du capital du groupe Touax. En dépit des résultats moroses obtenus en 2008, la Sofina poursuit donc sa politique prudente de placements à long terme.
Avec ces 13,94% du capital et ces 12,92% des droits de vote, Yves Boël, le discret PDG de la riche société financière belge, qui pèse près de 2,6 milliards d'euros, détient désormais une part significative du leader européen de la location et de la vente de matériel de transport et de constructions modulaires.
Depuis plusieurs années, le résultat net de Touax est en constante évolution ; il est ainsi passé de 11,7 à 18,8 millions d'euros entre 2007 et 2008. Cette acquisition s'inscrit donc parfaitement dans la stratégie pérenne de la Sofina, fondée sur une perspective à long terme et une croissance durable.
Détenu pour moitié par la famille Boël, Sofina a une activité de gestion de portefeuilles d'immobilisations financières et de placements. Son activité principale consiste à prendre des participations minoritaires à long terme dans des entreprises cotées ou non.
Présent au capital de groupes tels que Danone ou Suez, pour citer les plus célèbres, la société d'investissement a enregistré une croissance d'environ 10% de la valeur de l'actif sur les 20 dernières années.
Seul inconvénient : immobilisations et actifs financiers courants sont soumis aux risques liés aux marchés boursiers et, pour la trésorerie de la société, à l'évolution des taux d'intérêt.
En 2008, la crise mondiale n'a donc pas arrangé les affaires de la Sofina.
Ses capitaux propres consolidés sont passés de 4,387 millions au 31 décembre 2007 à 3,244 millions d'euros au 31 décembre 2008, essentiellement en raison de la baisse du cours de ses principales participations cotées pendant l'année écoulée.
Pourtant, les actionnaires n'ont pas véritablement de raisons de s'inquiéter. C'est en tout cas, ce qu'Yves Boël a probablement souhaité leur signifier en leur proposant, il y a quelques semaines, le versement d'un dividende en hausse de 7% par rapport l'année précédente.
Une résolution dans la droite ligne de la politique menée par la société depuis... 1956.