En hausse à l'ouverture, Air Liquide cède 0,2% à 143,2 euros à l'approche de la mi-séance. Les ventes solides mais sans surprise du géant des gaz industriels rappellent, s'il en était vraiment besoin, la réputation de valeur de "bon père de famille". Depuis le début de l'année, le titre affiche un gain de 7,5% contre plus de 21% pour le CAC 40. Mais au moins, sur dix ans, pas de perte pour l'actionnaire : +133% pour Air Liquide; +109% pour le CAC 40.

Et encore, la surperformance du fleuron industriel français pourrait être meilleure encore s'il n'était pas sous-valorisé par le marché. Après avoir salué un chiffre d'affaires très légèrement supérieur au consensus, UBS a regretté la décote  injustifiée infligée au titre.

L'action, en effet, s'échange sur un multiple de 24 fois ses résultats attendus en 2021 contre 31 pour ses pairs. Dans ce cadre, le broker a a confirmé son opinion d'Achat et son objectif de cours de 163 euros sur le dossier.

Air Liquide a réalisé un chiffre d'affaires de 5,83 milliards d'euros au cours du troisième trimestre 2021, soit une croissance de 17,2 % en variation publiée et de 7,1 % en comparable. Les analystes tablaient sur une hausse de 6,7% en comparable.

"Cette bonne performance illustre le bon positionnement du Groupe sur ses marchés et la robustesse de son modèle économique dans un contexte de forte hausse des prix de l'énergie", s'est réjoui le PDG, Benoît Potier. La division Gaz & Services, qui représente 96% de l'activité a progressé de 16,9% en publié et de 6,5% en comparable.

En 2021, Air Liquide se dit confiant dans sa capacité à augmenter à nouveau sa marge opérationnelle et à réaliser une croissance du résultat net récurrent, à taux de change constant.

Le consensus table sur une croissance organique de 6,5%, sur une hausse de la marge opérationnelle de 100 points de base et sur un résultat net en progression de 8,8%. Selon UBS, ce consensus pourrait être battu.