LONDRES, 12 octobre (Reuters) - Le Serious Fraud Office (SFO), l'agence britannique chargée de la lutte contre la corruption, travaille de concert avec les autorités françaises dans son enquête visant Airbus et espère pouvoir la conclure "assez rapidement", a déclaré mercredi son dirigeant à Reuters.

L'enquête, dévoilée en août, porte sur des soupçons d'irrégularités concernant le recours à des consultants pour la vente à l'export d'avions civils.

"Nous avons parlé aux Français et continuons de le faire", a déclaré David Green dans un entretien à Reuters. Il s'est refusé à préciser si l'agence était aussi en contact avec le département américain de la Justice, indiquant seulement que le SFO échangerait avec "toute partie intéressée."

L'enquête porte sur des contradictions dans des montants de commissions de consultants mentionnés dans des demandes d'aide à l'export ou l'absence d'indications sur l'identité de certains tiers, dont certains cas remontent à des années, avaient indiqué en août des sources proches du dossier.

Airbus a dit coopérer pleinement avec les autorités britanniques mais David Green a précisé qu'il était trop tôt pour savoir si l'avionneur pourrait négocier un arrangement avec la justice lui permettant d'échapper à une sanction pénale. (Kirstin Ridley, Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand)