Moscou (awp/afp) - Le géant du e-commerce russe Ozon va introduire plus d'actions qu'annoncé précédemment à un prix plus élevé que prévu lors de son entrée en Bourse à New-York (Nasdaq), a annoncé mardi le groupe, signe de l'engouement autour de cette IPO.

Le groupe d'e-commerce russe va introduire en bourse "33 millions d'actions (...) à un prix public général de 30 dollars par action" (27,4 francs suisses), a-t-il indiqué mardi dans un communiqué, espérant ainsi lever 990 millions de dollars (902,96 millions de francs suisses).

Le groupe avait initialement prévu d'introduire 30 millions d'actions, avec une fourchette de prix de 22,5 à 27,5 dollars par action.

Le montant qu'Ozon espère lever est bien supérieur aux premières estimations qui prévoyaient une levée d'environ 500 millions de dollars. Selon le journal en ligne russe The Bell, la valorisation du groupe pourrait ainsi s'élever jusqu'à 6,2 milliards de dollars.

L'introduction sur le Nasdaq à New-York est prévue plus tard dans la journée, à 15h30 GMT.

Cette introduction en Bourse, évoquée depuis quelques années, a été très anticipée.

Seule une poignée d'entreprises russes se sont lancées sur des bourses internationales ces dernières années, le climat leur étant défavorable depuis l'introduction en 2014 de sanctions occidentales contre Moscou suite à l'annexion de la Crimée.

Les principaux actionnaires d'Ozon sont actuellement AFK Sistema et Baring Vostok, qui détiennent respectivement 45,2% et 45,1% du groupe. Après l'introduction en bourse, leurs parts seront de 33,1% chacun.

Ozon a indiqué précédemment ne pas prévoir de versement de dividendes dans un premier temps. Le groupe n'enregistre actuellement pas de profits, réinjectant tout dans sa croissance, exponentielle ces dernières années.

Au premier semestre, ses ventes ont augmenté de 152% sur un an, à 77,4 milliards de roubles (841 millions d'euros), notamment grâce aux mesures de confinement prises pour lutter contre le coronavirus.

L'"Amazon russe" a, comme le géant américain, démarré à la fin des années 1990 en vendant des livres et fait désormais partie du trio de tête du e-commerce russe.

afp/md