Tokyo (awp/afp) - Les Bourses asiatiques ont connu des fortunes diverses mercredi, Hong Kong continuant à grimper grâce aux investissements chinois, tandis que Tokyo lâchait du lest dans l'attente de l'investiture sous haute tension du nouveau président des Etats-Unis Joe Biden.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng est monté de 1,08% à 29'962,47 points alors que les capitaux d'investisseurs de Chine continentale continuaient d'affluer. La réapparition mercredi du fondateur d'Alibaba Jack Ma après deux mois et demi de silence a par ailleurs fait bondir le titre du géant chinois du commerce en ligne, soutenant également le Hang Seng.

L'indice composite de Shanghai a progressé de 0,47% à 3583,09 points et celui de Shenzhen a grimpé de 1,43% à 2412,56 points.

A Tokyo, l'indice vedette Nikkei a en revanche cédé 0,38% à 28'523,26 points et l'indice élargi Topix 0,34% à 1849,58 points. La Bourse de New York, qui donne généralement le ton du lendemain à Tokyo, avait pourtant terminé mardi en hausse, sur fond de l'audition au Sénat de la future secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, qui a plaidé pour un plan de relance ambitieux.

Mais les autres facteurs de soutien étaient rares pour le marché tokyoïte, scrutant toujours anxieusement les chiffres de la pandémie au Japon et ailleurs dans le monde.

Le nouveau président des Etats-Unis Joe Biden doit prêter serment mercredi à Washington dans un climat très particulier, sous l'effet combiné de la pandémie et du traumatisme encore frais des émeutes au Capitole il y a deux semaines, qui avaient fait cinq morts.

Du côté des valeurs

ALIBABA: le titre du mastodonte chinois du commerce en ligne a bondi de 8,52% à Hong Kong au cours d'une séance marquée par la réapparition de son fondateur, Jack Ma. Le milliardaire, qui avait disparu des radars après avoir publiquement critiqué fin octobre les autorités chinoises de régulation financière, est apparu dans une vidéo mise en ligne mercredi, s'adressant à des enseignants dans le cadre de ses activités de mécénat.

ANA HOLDINGS: le titre de la première compagnie aérienne japonaise ANA Holdings a chuté de 3,35% à 2232,5 yens. Essoré par la crise sanitaire qui s'éternise, le groupe devrait annoncer une perte record de plus de 300 milliards de yens (2,4 milliards d'euros) sur les 9 premiers mois de son exercice 2020/21 entamé le 1er avril dernier, selon l'agence de presse Jiji.

ANA Holdings avait déjà indiqué fin octobre prévoir des pertes record de plus de 500 milliards de yens sur l'ensemble de l'exercice 2020/21. Le groupe doit publier le 29 janvier ses résultats du troisième trimestre. Les déboires boursiers du groupe ont également pesé sur l'action de son principal concurrent Japan Airlines (-1,76% à 1888 yens).

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s'appréciait face au dollar, à raison d'un dollar pour 103,76 yens vers 10h00, contre 103,90 yens mardi à 22h00.

La devise nippone progressait aussi face à l'euro, lequel valait 125,82 yens contre 126,02 yens la veille. La monnaie européenne était stable vis-à-vis de la monnaie américaine, à 1,2130 dollar contre 1,2129 dollar mardi à 22h00.

Toujours stimulé par l'affaiblissement du billet vert et la perspective d'un nouveau plan de soutien massif aux Etats-Unis, le pétrole progressait encore: vers 09h50, le prix du baril de brut américain WTI gagnait 0,94% à 53,48 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord bondissait de 2,85% à 56,30 dollars.

afp/vj