Les ennuis ne sont pas finis pour Atos. La société de services numériques se classe dernière du SBF 120, avec une perte de 4,20% à 41,69 euros, après l'annonce hier de sa sortie des indices mondiaux du MSCI. L'opérateur boursier a communiqué sa décision au cours d'une revue semi-annuelle de ses indices, sans en expliquer les raisons. Un nouveau coup dur pour Atos, qui s'était déjà fait exclure du CAC 40 à la mi-septembre, remplacé par Eurofins Scientific.

La décision d'exclure le spécialiste de la transformation numérique des entreprises du MSCI est certainement motivées par les mêmes raisons qui ont mené à son éviction du Saint des Saints de la Bourse française: l'accumulation de déboires ces derniers mois, qui ont mené à une chute de plus de 44% du titre depuis le début de l'année.

Tout d'abord, le projet d'acquisition de l'américain DXC Technology pour un montant de 10 milliards de dollars, jugé beaucoup trop ambitieux (Atos était alors valorisé 7,3 milliards d'euros en bourse), a été abandonné en février. Par la suite, le groupe avait révélé, en avril, la découverte d'erreurs comptables aux Etats-Unis. Les commissaires aux comptes avaient en conséquence émis une réserve.

Mais le coup de grâce est arrivé à la mi-juillet sous la forme d'un important profit warning, l'accélération de la migration vers le Cloud ayant en effet entrainé une accélération du déclin des activités de gestion d'infrastructures classiques.

Toutes ces mésaventures ont valu à Atos de multiples dégradations par les analystes et un plongeon en bourse. Lorsqu'il était encore au CAC 40, le groupe affichait la plus mauvaise performance de l'indice depuis le premier janvier; désormais, il trône à la dernière place du SBF 120.

L'exclusion d'Atos de l'indice MSCI est accompagnée de l'éviction du réassureur français Scor. L'opérateur boursier paneuropéen Euronext y est en revanche intégré, ces changements devant entrer en vigueur au 30 novembre, après la fermeture des marchés.