Paris (awp/afp) - Le géant informatique français Atos, en pleine crise de confiance boursière, a annoncé mercredi le départ de son directeur général Rodolphe Belmer, remplacé par un nouveau trio dirigeant.

M. Belmer, arrivé aux commandes en janvier, cède la place à Nourdine Bihmane, nouveau directeur général, assisté de Diane Galbe, directrice générale adjointe, et Philippe Oliva, directeur général délégué, qui avaient déjà été désignés comme les pivots du plan de scission d'Atos en deux entités annoncé à la mi-juin, a indiqué le groupe dans un communiqué.

A 11,06 euros à la clôture de la Bourse de Paris mercredi, le cours de l'action Atos (111.000 salariés) est proche de ses plus bas historique, après une lente glissade entamée début 2021, lorsque l'action valait près de 75 euros.

Rodolphe Belmer était entré en fonction en janvier avec pour mission de redresser l'entreprise, devenue un géant sous la houlette de Thierry Breton à coup d'acquisitions successives. Son chiffre d'affaires avait ainsi reculé de 2,4% en 2021.

A la surprise générale, M. Belmer a annoncé le 14 juin un plan de scission du groupe entre ses activités historiques d'infogérance (gestion de parc informatique pour le compte de tiers) en perte de vitesse, et ses activités en pleine croissance comme la cybersécurité, les serveurs de haute performance et supercalculateurs, et le conseil en numérisation des entreprises.

M. Belmer avait annoncé qu'il ne dirigerait pas lui-même cette réorganisation et avait indiqué qu'il partirait "au plus tard fin septembre".

L'annonce du plan de scission avait été précédée de rumeurs de désaccords entre M. Belmer et le président du conseil d'administration d'Atos, Bertrand Meunier.

M. Meunier est très critiqué par certains petits actionnaires du groupe, qui cherchent à obtenir son départ.

afp/rp