La Banque centrale européenne détient environ 20% des obligations de la société française de conseil en informatique Atos, ce qui en fait le principal détenteur d'obligations du groupe qui examine les propositions des créanciers pour restructurer sa dette de 4,8 milliards d'euros (5,21 milliards de dollars), a rapporté lundi le média français La Lettre.

La BCE s'est refusée à tout commentaire.

Atos était une composante technologique phare de l'indice français CAC-40 jusqu'en 2021. L'entreprise a connu une croissance rapide grâce à des acquisitions, mais a souffert d'erreurs stratégiques et d'une gouvernance instable qui ont fait chuter ses actions de plus de 90 % au cours des trois dernières années.

Atos a déclaré qu'il prendrait une décision d'ici le 31 mai sur trois propositions de restructuration de sa dette présentées par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, l'homme d'affaires français David Layani, qui détient une participation de 11 %, et d'autres détenteurs d'obligations et créanciers bancaires d'Atos.

La BCE détient pour 500 millions d'euros d'obligations du groupe, qu'elle a acquises de 2014 à 2017 dans le cadre des mesures d'assouplissement quantitatif prises par le président de l'époque, Mario Draghi, pour relancer la croissance dans la zone euro, rappelle La Lettre.

(1 $ = 0,9206 euros) (Reportage de Layli Foroudi ; Rédaction de Richard Chang)