Paris (awp/afp) - L'assureur Axa a annoncé vendredi l'arrêt des investissements dans de nouveaux projets d'exploration pétrolières et gazière, "sauf s'ils sont portés par des leaders de la transition disposant de plans ambitieux et crédibles".

Ces "leaders" représenteront "moins de 5%" des 650 sociétés identifiés par l'ONG allemande Urgewald dans sa "Global Oil and Gas Exit List", censée être publiée en novembre.

Concernant la couverture assurantielle de nouveaux projets, Axa s'est engagé à un "même processus restrictif" mais à compter de 2023 et seulement pour le pétrole, et en s'appuyant sur un cadre à définir par le consortium "Science-Based Targets initiative" (SBTi), qui a défini une méthode scientifique de référence pour certifier les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des entreprises.

L'assureur a également accéléré ses engagements sur certaines activités d'exploration et de production non conventionnelles, qui prendront effet à partir de 2022.

Ces exclusions, qui concerneront en premier lieu l'Arctique et le gaz de schiste, ainsi que les sables bitumeux sur lesquels l'entreprise avait déjà des engagements, permettront d'exclure 79% des nouveaux projets d'hydrocarbure non conventionnelle, selon les calculs de l'ONG Reclaim Finance.

Sur ce point, il y a "un gros progrès", a réagi auprès de l'AFP Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance.

En revanche, elle regrette que sur le conventionnel, il y ait un tel écart entre les annonces concernant les investissements, et celles concernant la souscription de contrats d'assurance, reportées à 2023 et centrées sur le pétrole et sur l'exploration, à l'exclusion du gaz naturel, donc.

Reclaim Finance avait, avec d'autres ONG, fait pression la semaine dernière sur l'assureur français, notamment en publiant un encart publicitaire dans le Financial Times, quotidien britannique du milieu des affaires, pour l'enjoindre à cesser le soutien à tout nouveau projet pétrolier et gazier.

Enfin, le groupe a accru son objectif "d'investissements verts" à 26 milliards d'euros d'ici à 2023, contre 24 milliards d'euros annoncés fin 2020.

afp/buc