MILAN (Reuters) - L'offre de la branche italienne de Crédit Agricole pour mettre la main sur Credito Valtellinese (Creval) est "juste" et il n'y aurait aucune raison de la modifier, a déclaré lundi l'administrateur délégué de Crédit Agricole Italia, Giampiero Maioli, à la presse italienne.

Crédit Agricole Italia a lancé lundi dernier une offre publique d'achat de 10,50 euros par action pour l'acquisition de la banque italienne, soit un investissement total de 737 millions d'euros que Creval considère trop faible.

Giampiero Maioli a déclaré au supplément hebdomadaire L'Economia du Corriere della Sera que l'offre de Crédit Agricole prenait pleinement en compte le redressement de Creval et offrait l'une des primes les plus élevées du secteur.

"C'est une offre équitable, pourquoi devrions-nous la changer?", a déclaré Giampiero Maioli, en réponse à une question du journaliste concernant la possibilité de revoir l'offre à la hausse.

"C'est la seule offre entièrement en numéraire en Italie depuis 20 ans (...) Nous la considérons comme amicale car elle créé de la valeur pour tout le monde: actionnaires, clients et employés", a-t-il ajouté.

Le prix proposé par Crédit Agricole est jugé trop bas au regard des incitations fiscales mises en place par le gouvernement italien pour encourager des fusions entre banques, ont indiqué plusieurs sources la semaine dernière.

Ces avantages fiscaux devraient être approuvés d'ici la fin de l'année dans le cadre du budget 2021.

Selon les analystes, Crédit Agricole dispose d'une marge de manoeuvre suffisante pour améliorer son offre étant donné que son offre actuelle entraînerait une érosion de seulement 0,2 point de pourcentage de ses fonds propres.

Creval est entré dans le viseur de Crédit Agricole après l'échec des discussions en vue d'un rapprochement avec Banco BPM, la troisième banque italienne, dont les actifs sont évalués à 187 milliards d'euros contre 24 milliards pour la banque lombarde.

"D'un point de vue stratégique, un accord avec Banco BPM aurait eu un impact complètement différent", a ajouté Giampiero Maioli, sans plus de précisions.

(Giulio Piovaccari et Andrea Mandalà, version française Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)