New York (awp/afp) - Wall Street montait un peu à la mi-séance mardi, dans un contexte d'indécision dans l'attente des chiffres mensuels du chômage vendredi et de rendez-vous politiques: le Dow Jones prenait 0,23% et le Nasdaq 0,06%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 47,90 points, à 20.698,11 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,32 points, à 5.898,00 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 0,66 point, soit 0,03%, à 2.359,50 points.

La Bourse de New York continuait de fluctuer autour de l'équilibre, ne trouvant pas de tendance forte dans les indicateurs économiques du jour avec une augmentation des commandes industrielles en février, surtout grâce aux transports, et une réduction du déficit commercial des Etats-Unis au même mois.

Si un déficit moindre est en apparence une bonne nouvelle, les analystes remarquaient que cela s'expliquait surtout par une baisse des importations, ce qui peut être interprété comme un signe de faiblesse de la demande américaine.

Surtout, dans l'attente des données mensuelles sur l'emploi américain vendredi, les investisseurs continuaient de ruminer leur déception de la veille concernant les ventes de voitures en mars.

"Ces chiffres semblent alimenter les inquiétudes que les mesures quantitatives de l'activité économique ou +données concrètes+ continuent d'être résolument à la traine des mesures qualitatives, ou +estimations+", ont expliqué les analystes du courtier Charles Schwab dans une note.

Sur le front politique, le président américain, Donald Trump, rencontrera son homologue chinois, Xi Jinping, jeudi et vendredi en Floride, un face à face très attendu à Wall Street car il pourrait donner des indications sur l'évolution des relations commerciales entre les deux pays après des déclarations très critiques du nouvel occupant de la Maison Blanche.

Toujours concernant Washington, et malgré le camouflet infligé au président américain par une frange de sa majorité, "la réforme de la santé n'est pas morte", a avancé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

La perspective d'une seconde manche concernant l'abrogation et le remplacement de l'"Obamacare" semblait diversement appréciée par les analystes, certains s'inquiétant comme Patrick O'Hare, de Briefing, du retard que cela pourrait provoquer sur la mise en place des réformes économiques promises par Donald Trump.

- Kate Spade chute -

Parmi les valeurs, le groupe de prêt-à-porter américain Ralph Lauren, qui va supprimer des emplois et fermer des magasins aux Etats-Unis, reculait de 4,13% à 78,01 dollars.

Le maroquinier Kate Spade chutait de 14,43% à 19,51 dollars après des informations de presse indiquant que le fabriquant de sac à main aurait besoin de plus temps pour négocier une offre de rachat de Coach (-2,62% à 39,56 dollars).

La chaîne de magasins de fournitures de bureau Staples bondissait de 10,05% à 9,53 dollars après un article du Wall Street Journal indiquant qu'il cherchait à se vendre.

L'avionneur Boeing prenait 0,93% à 178,29 dollars après l'annonce d'un protocole d'accord pour l'achat de 30 Boeing 373 MAX par la compagnie aérienne Iran Aseman.

Dans le secteur technologique, Nvidia perdait 5,82% à 102,07 dollars après des inquiétudes d'analystes sur une possible saturation du marché des cartes graphiques.

Parmi les valeurs financières, Bank of America perdait 0,43% à 23,49 dollars après la dégradation de sa note par Citi.

Le marché obligataire baissait nettement, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,355%, contre 2,327% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,997%, contre 2,959% précédemment.

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