Fabricant belgo-suisse de chocolat, BarryCallebaut gagne 7,64% à 1324 francs suisses, malgré des résultats mitigés publiés ce matin au premier semestre 2023/2024, clos le 29 février dernier. "Dans un environnement très perturbé, nous restons prudents compte tenu de la flambée extraordinaire des prix du cacao au cours des six derniers mois et des implications potentielles pour nos clients et nos partenaires d'approvisionnement", explique Peter Feld, directeur général de l'entreprise. Sur ce premier semestre, son bénéfice net a dégringolé de 67,2% ressortant à 76,8 millions de francs suisses.

Sur cette période, le bénéfice d'exploitation a fondu de 48,9% à 178,1 millions de francs suisses. Il a été pénalisé par des dépenses opérationnelles exceptionnelles liées à BC Next Level, un plan destiné notamment à réduire ses coûts.

En données ajustées, le bénéfice d'exploitation s'est élevé à 339,4 millions de francs suisses alors que le marché anticipait 307 millions de francs suisses.

En revanche, son chiffre d'affaires a progressé de 11,1% pour atteindre les 4,64 milliards de francs suisses. "Cette croissance est due à l'augmentation significative des prix du cacao ainsi qu'à un environnement inflationniste plus large, que nous avons géré grâce à notre modèle de prix de revient majoré pour la majorité de nos activités", souligne la société.

La marge brute s'est élevée à 663,1 millions de francs suisses, soit un recul de 0,2% mais en hausse de 8,6% en monnaies locales, "soutenue par le mix et l'environnement inflationniste bien gérés par le modèle de tarification cost-plus de l'entreprise".

En outre, le flux de trésorerie disponible est encore négatif sur le semestre à 1,116 milliard de francs suisses contre -188,2 millions de francs suisses un an plus tôt, en raison de la hausse des coûts du cacao. 

Le chocolatier a enregistré une croissance du volume de ses ventes de 0,7% à 1,1 million de tonnes, au cours des six premiers mois de l'exercice 2023/2024.

Côté perspectives, Barry Callebaut réitère ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2023/2024, à savoir un volume et un EBIT stables sur une base récurrente à taux de change constant, face à un environnement très volatil.