Paris (awp/afp) - Le français Bic a vu ses revenus et bénéfices nettement progresser au premier trimestre grâce à un bond de ses ventes de briquets aux Etats-Unis, venu compenser une déprime persistante dans les stylos et rasoirs face à la pandémie, a-t-il annoncé mardi.

Entre janvier et mars, le groupe a dégagé un bénéfice net de 161,6 millions d'euros, cinq fois plus qu'un an plus tôt, selon un communiqué.

Certes, ce chiffre est gonflé par la vente de son siège social de Clichy, à l'automne dernier. Mais même sans en tenir compte, la performance est solide, comme en témoigne une hausse de 15,1% de ses revenus à 411 millions d'euros.

C'était à peu près le niveau de son chiffre d'affaires deux ans plus tôt, avant que la pandémie de Covid-19 ne plombe ses ventes. Pourtant, la crise sanitaire perdure.

Ce rebond s'explique d'abord par une forte progression des ventes de briquets de Bic, en premier lieu aux Etats-Unis. Elles y ont bondi de trois quarts par rapport à un an plus tôt.

Pour autant, le groupe reste prudent et maintient ses perspectives annuelles. Il table toujours sur un rebond de 5% à 7% de ses revenus, qui ne le ferait pas revenir à son niveau d'avant-crise.

La crise continue en effet à faire souffrir les autres spécialités du groupe: les rasoirs - moins pressant de se raser quand on est en télétravail - et les stylos, confrontés à de multiples fermetures d'établissements scolaires dans le monde.

Même une fois les écoles rouvertes, comme c'est le cas depuis lundi en France après plusieurs semaines de fermeture, le groupe se demande à quel point ses ventes reprendront sur ce terrain.

"La visibilité sur la rentrée des classes à venir est faible en raison de l'évolution des habitudes d'achats des consommateurs", prévient Bic.

Le groupe est aussi prudent à l'international face, notamment, à l'envol de l'épidémie en Inde, l'un de ses principaux marchés.

afp/rp