En Europe, les valeurs bancaires se distinguent parmi les plus fortes progression des indices. En France, Société Générale bondit de près de 8% et BNP Paribas, de plus de 6%. Selon un scénario déjà bien rodé, le secteur s'inscrit dans le sillage des taux longs. A la suite des deux élections sénatoriales en Géorgie, le parti démocrate semble sur le point de prendre le contrôle du Congrès, donnant les mains libres à Joe Biden pour soutenir l'économie grâce à un nouveau plan de relance.

La perspective d'une nouvelle augmentation des dépenses publiques et son corollaire, le creusement du déficit public, déjà considérable, poussent les taux d'intérêt à long terme à la hausse. Le 10 ans allemand, la référence en Europe, gagne 3 points de base à -0,54% et son comparable américain progresse pour sa part de 9 points à 1,047%.

Cette bonne orientation des taux ne devrait pas être un feu de paille. La réouverture des économies que permettront les vaccins dans les prochains mois devrait dynamiser la croissance et soutenir les taux longs. Cette perspective est particulièrement favorable pour le secteur bancaire. Elle a lui permis depuis fin septembre de sortir de l'ornière après avoir vu à cette époque sa valorisation tomber à un plus bas historique.