PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue dans le rouge à l'ouverture et les Bourses européennes reculent également à mi-séance, la tendance étant toujours affectée par le discours jugé restrictif du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell à Jackson Hole et les déclarations de plusieurs responsables de la Banque centrale européenne (BCE) allant dans le même sens dans la zone euro malgré le risque de récession.Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,88% pour le Dow Jones, de 1% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,25% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 perd 1,82% à 6.160,2 vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax recule de 1,31%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 reflue de 1,2%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,68% et le Stoxx 600 de 1,21%.

Les marchés sont fermés au Royaume-Uni en raison du "Summer Bank Holiday".

A l'occasion du symposium des banques centrales à Jackson Hole, Jerome Powell a déclaré vendredi que l'économie américaine aurait besoin d'une politique monétaire restrictive "pendant un certain temps" avant que l'inflation ne soit maîtrisée alors que les investisseurs espéraient une modération dans le rythme de la hausse des taux d'intérêt.

Les marchés tablent désormais à 73% sur un relèvement de trois quarts de point des taux de la Fed en septembre et les voient culminer à 3,75%-4% pendant longtemps après une hausse de 225 points depuis mars, selon le baromètre FedWatch.

En Europe, des responsables de la BCE, à l'image d'Isabel Schnabel, de François Villeroy de Galhau ou encore de Martins Kazaks, ont plaidé pendant le week-end en faveur d'une forte hausse des taux d'intérêt en septembre, face à une inflation toujours très élevée.

Alors que la première estimation de la hausse des prix dans la zone euro pour le mois d'août sera publiée mercredi, les marchés monétaires dans la région ont revu à la hausse la probabilité d'une augmentation de 75 points de base du coût du crédit en septembre.

L'indicateur de volatilité en Europe, aussi appelé indice de la peur, bondissait lundi de 9,72% à 29,25 points, soit un sommet d'environ six semaines, tandis qu'aux Etats-unis il progressait de 7,86% à 27,57 points.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Les grandes valeurs technologiques poursuivent leur baisse dans les échanges en avant-Bourse, toujours pénalisées par la perspective d'une période prolongée de taux d'intérêt élevés. Apple, Amazon, Alphabet, Meta Platforms et Microsoft perdent entre 0,9% et 1,3%, Tesla, Netflix et Nvidia entre 1,3% et 2,4%.

VALEURS EN EUROPE Sur le Stoxx 600 paneuropéen, hormis le secteur défensif de l'immobilier (+0,04%), perçu comme un refuge en cas d'incertitudes économiques, tous les autres compartiments figurent dans le rouge.

Le plus important repli étant à l'actif du secteur des nouvelles technologies, qui cède 2,1% dans le sillage de la chute vendredi du Nasdaq aux Etats-Unis.

Worldline et Capgemini abandonnent respectivement 0,05% et 2,94% à Paris, tandis qu'à Francfort, SAP reflue de 1,31%.

Parmi les rares hausses du jour, le laboratoire nantais Valneva avance de 0,89% à la faveur de l'annonce de résultats positifs d'essais de son vaccin contre le COVID-19.

TAUX

La révision à la hausse des anticipations de remontée des taux profite aux rendements obligataires: celui du Bund à dix ans, référence pour la zone euro, bondissait lundi de plus de 13 points à 1,532%, au plus haut depuis deux mois, tandis que le deux ans, encore plus sensible à l'évolution des taux, s'envolait de 18 points à 1,147%, soit un pic depuis le 21 juin.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à deux ans s'affichait à son plus haut niveau depuis fin 2007 à 3,489%. Le dix ans, pour sa part, prenait 8,2 points à 3,117%.

CHANGES Aux changes, le discours de Jerome Powell continue de bénéficier au dollar qui s'apprécie de 0,08% face aux autres grandes devises.

L'euro, malgré une hausse de 0,16% à 0,9977 dollar, se traite toujours sous la parité avec le billet vert, conséquence d'un risque plus accru de dégradation de la situation économique dans la région.

PÉTROLE

Les cours pétroliers poursuivent leur remontée, toujours soutenus par la crainte d'une baisse de la production de l'Opep+ et un regain de violence en Libye, deux facteurs qui l'emportent pour le moment sur la vigueur du dollar et le risque de récession.

Le baril de Brent avance de 0,21% à 101,20 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,51% à 93,53 dollars.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR

LA SITUATION SUR LES MARCHÉS

WALL STREET

Indices Dernier Var. Var. %

points

Dow Jones 31984,00 -279,00 -0,86%

S&P-500 4018,00 -41,50 -1,02%

Nasdaq-100 12461,00 -159,50 -1,26%

"The Day Ahead" - Le point sur la prochaine

séance à Wall Street [DAY/US]

La séance

précédente :

Indices Clôture Var. Var. % YTD

points

Dow Jones 32283,40 -1008,38 -3,03% -11,16%

S&P-500 4057,66 -141,46 -3,37% -14,87%

Nasdaq 12141,71 -497,56 -3,94% -22,39%

Nasdaq 100 12605,17 -538,42 -4,10% -22,76%

MARCHES

EUROPEENS

Indices Dernier Var. Var. % YTD

points

Eurofirst 300 1662,46 -19,92 -1,18% -12,05%

Eurostoxx 50 3541,83 -61,85 -1,72% -17,60%

CAC 40 6158,37 -115,89 -1,85% -13,91%

Dax 30 12793,47 -178,00 -1,37% -19,46%

FTSE 7427,31 -52,43 -0,70% +0,58%

SMI 10885,45 -56,71 -0,52% -15,46%

Les valeurs à suivre à Paris et en

Europe : [WATCH/LFR]

CHANGES

Cours Veille Var.% YTD

Euro/Dlr 0,9976 0,9961 +0,15% -12,24%

Dlr/Yen 138,54 137,52 +0,74% +20,41%

Euro/Yen 138,25 137,22 +0,75% +6,08%

Dlr/CHF 0,9690 0,9663 +0,28% +6,23%

Euro/CHF 0,9667 0,9624 +0,45% -6,77%

Stg/Dlr 1,1686 1,1747 -0,52% -13,62%

Indice $ 108,8760 108,8030 +0,07% +13,21%

TAUX

Dernier Var. Spread/B

und

(pts)

Future Bund 148,5000 -1,4600

Bund 10 ans 1,5020 +0,1040

Bund 2 ans 1,0910 +0,1240

OAT 10 ans 2,1190 +0,1160 +61,70

Treasury 10 ans 3,1080 +0,0730

Treasury 2 ans 3,4538 +0,0610

PETROLE

(en dollars) Cours Précéden Var Var. % YTD

t

Brut léger US 93,54 93,06 +0,48 +0,52% +52,82%

Brent 101,20 100,99 +0,21 +0,21% +53,26%

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Rédigé Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

par Claude Chendjou