PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en hausse lundi à mi-séance, soutenues par la progression du secteur technologique dans une séance calme en l'absence des investisseurs américains.

Wall Street et le marché obligataire américain sont fermés pour la journée fériée du "Labor day". À Paris, le CAC 40 avance de 0,77% à 6.741,44 vers 10h20 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,67% et à Londres, le FTSE gagne 0,62%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,62%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,96% et le Stoxx 600 monte de 0,64%.

La publication, vendredi, d'un nombre de créations d'emplois bien plus faible que prévu en août aux Etats-Unis a éloigné la perspective d'un retrait prochain des mesures de soutien de la Réserve fédérale (Fed), notamment la réduction de ses achats d'actifs mensuels ("tapering").

"Nous nous attendons toujours à ce que la Fed donne le signal d'un 'tapering' en septembre mais nous pensons maintenant qu'il commencera en décembre et non plus en novembre", a commenté Jonathan Millar, économiste chez Barclays.

Cela a favorisé les Bourses en Asie, où l'indice Nikkei a gagné près de 2% ce lundi. La perspective d'un environnement de taux d'intérêt bas prolongé aux Etats-Unis profite aussi au segment technologique. Le Nasdaq a fini vendredi sur un record de clôture.

L'indice mondial MSCI "all country" a aussi touché un plus haut historique lundi et s'achemine vers sa septième séance consécutive de hausse.

VALEURS EN EUROPE

De loin la plus forte hausse sectorielle en Europe, l'indice Stoxx de la technologie avance de 1,49%.

A Paris, le secteur du luxe concentre les plus fortes hausses, aux côtés de Carrefour (+2,18%) qui bénéfice de l'assouplissement à venir des règles sur le "pass sanitaire" dans les centres commerciaux.

Scor gagne 2,87% après le relèvement de la recommandation de JPMorgan à "surpondérer".

A contrario, Spie décroche de 5%, lanterne rouge du SBF 120, après avoir annoncé une offre non engageante sur la filiale Equans d'Engie qu'il prévoit de financer via notamment une augmentation de capital.

CHANGES/TAUX

Le dollar gagne 0,3% face à un panier de devises de référence et efface ses pertes de vendredi consécutives à la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain.

Il profite notamment de la remontée des taux longs américains, avec les perspectives d'inflation alimentées par la hausse des salaires aux Etats-Unis: le rendement des Treasuries à dix ans a pris vendredi quatre point de base, pour finir à 1,3257%.

L'euro perd 0,2% face au dollar et retombe à 1,1862 après un pic à 1,1908 vendredi.

Le rendement du Bund allemand à dix ans, principale référence pour la zone euro, est pratiquement stable, à -0,352%.

Les investisseurs attendent, jeudi, la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) au cours de laquelle l'institut d'émission pourrait relever ses prévisions économiques et débattre de la réduction progressive de ses achats d'actifs mensuels dans le cadre de son programme d'urgence contre la pandémie, PEPP.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en baisse après la décision, annoncée dimanche, de l'Arabie saoudite de réduire ses prix de vente pour ses clients en Asie, alimentant les craintes pour la demande.

Le baril de Brent recule de 0,59% à 72,18 dollars et celui du brut léger américain (WTI) abandonne 0,64% à 68,85 dollars.

(Reportage Blandine Hénault, avec Tom Arnold et Wayne Cole, édité par Jean-Michel Bélot)

par Blandine Henault