(Actualisation: commentaires du directeur financier de Casino, David Lubek, et précisions concernant les performances du distributeur en 2021)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe de grande distribution Casino a indiqué vendredi que son repositionnement sur les formats de magasins les plus porteurs avait entraîné une augmentation de sa dette en France, comme au niveau du groupe.

En raison d'une structure actionnariale fortement endettée, les sociétés mères de Casino, dont Rallye, ont été placées en procédure de sauvegarde le 23 mai 2019. Depuis, la réduction de la dette des activités françaises est devenue une priorité pour le distributeur stéphanois, propriétaire des enseignes Monoprix ou Franprix.

Les dirigeants de Casino ont ainsi indiqué vendredi vouloir accélérer l'exécution du plan de cession d'actifs non stratégiques en France d'un montant de 4,5 milliards d'euros lancé en juillet 2018. Depuis, le groupe a vendu pour 3,2 milliards d'euros d'actifs et promet de réaliser pour 1,3 milliard d'euros de cessions supplémentaires au plus tard avant la fin de l'année prochaine.

"En France, l'exécution du plan de cession a ralenti du fait de la pandémie", a expliqué Casino dans un communiqué, alors que le distributeur a sécurisé l'an passé pour 400 millions d'euros de cessions. L'essentiel de ce montant sera encaissé en 2022, a précisé Casino.

Au 31 décembre 2021, la dette financière brute du groupe ressortait à 8,14 milliards d'euros, contre 7,38 milliards d'euros un an plus tôt. En France, la dette financière brute a augmenté de 19,3% en 2021 et s'établissait à 5,45 milliards d'euros à la fin de l'année. Entre fin 2019 et fin 2020, la dette brute du distributeur avait diminué en France, profitant des cesions d'actifs (Leader Price, Vindémia, etc.).

A fin 2021, la dette nette ressortait à 5,86 milliards d'euros, en hausse de 26,4% sur un an, et à 4,37 milliards d'euros en France, hors Cdiscount et GreenYellow, soit une augmentation de 19,2%.

La baisse de l'Ebitda et de nouveaux éléments exceptionnels ont pesé

L'accroissement de la dette en France l'an passé s'explique notamment par les pertes opérationnelles de Leader Price, dont les derniers magasins ont été transférés à Aldi en septembre 2021, et par des charges exceptionnelles liées au repositionnement du groupe sur les formats de magasins les plus porteurs.

Au vu du caractère transitoire de ces éléments, les dirigeants de Casino assurent ne pas être "inquiets" pour ce qui est du respect de leurs engagements bancaires.

Au 31 décembre 2021, le ratio dette brute sécurisée sur excédent brut d'exploitation (Ebitda) après loyers s'établissait à 2,7 en France, soit légèrement en dessous du plafond autorisé de 3,5, ce qui représente une marge de manoeuvre de 178 millions d'euros au niveau de l'Ebitda. Aussi, le ratio Ebitda après loyers sur coûts financiers nets ressortait à 2,7 à la fin 2021 dans l'Hexagone, se situant légèrement au-dessus du plancher de 2,5 autorisé, soit une marge de manoeuvre de 55 millions d'euros au niveau de l'Ebitda.

"Ces marges de manoeuvre sont confortables", a assuré David Lubek, le directeur financier de Casino lors d'une conférence avec des journalistes. "Même en manquant notre objectif d'Ebitda pour les enseignes de distribution françaises l'an passé, cet indicateur n'a diminué que de 20 millions d'euros sur ce périmètre par rapport à 2020", a complété le dirigeant.

L'an passé, l'Ebitda des enseignes de distribution françaises de Casino est ressorti à 1,28 milliard d'euros, en diminution de 1,7%. Au niveau du groupe, cet indicateur s'est inscrit en baisse de 4,7% à taux de change constants en 2021, à 2,53 milliards d'euros.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: ACD - LBO

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