Pékin (awp/afp) - Les deux géants chinois du pétrole Sinopec et PetroChina ont fait état d'importantes pertes au premier semestre, alors que le prix de l'or noir est plombé par la crise du coronavirus, et annoncé des perspectives moroses.

Le groupe public Sinopec, premier raffineur d'Asie, a annoncé dimanche un déficit de 22,8 milliards de yuans (3,0 milliards de francs suisses) entre janvier et juin. Un an plus tôt sur cette période, l'entreprise avait dégagé un bénéfice de 31,3 milliards de yuans.

Selon l'agence d'information financière Bloomberg, c'est la première fois depuis au moins 20 ans que Sinopec enregistre des résultats semestriels dans le rouge.

La Chine a été en début d'année le premier pays mis à l'arrêt par le nouveau coronavirus, une situation qui a plombé l'activité et la demande en produits pétroliers.

Au premier semestre, l'industrie pétrochimique a fait face à des "difficultés sans précédent", a relevé Sinopec, qui redoute davantage d'incertitudes dans la seconde moitié de l'année, sur fond de ralentissement économique mondial.

Sinopec dit s'attendre à ce que les prix du pétrole continuent "à fluctuer à un niveau bas" compte tenu des capacités de production des pays exportateurs et de la baisse de la demande dans les pays consommateurs.

De son côté, PetroChina, entité cotée du géant pétrolier public CNPC et premier producteur de brut chinois, a accusé un résultat négatif de 29,9 milliards de yuans au premier semestre.

L'an dernier à la même période, PetroChina avait dégagé 28,4 milliards de yuans de bénéfices.

L'entreprise a dit s'attendre à une fin d'année difficile compte tenu de la conjoncture économique mondiale et fait état d'une "concurrence plus intense" sur le marché chinois.

Depuis le 1er mai, les entreprises étrangères peuvent participer en Chine sans partenaire local à l'exploration et à la production pétrolière et gazière.

afp/buc