* Wall Street attendue dans le rouge après le record du S&P * Le CAC 40 perd 0,49% et le Stoxx 600 0,38% à mi-séance * Les données sur l'inflation en Europe et aux USA au menu de la semaine * Les valeurs de la défense recherchées avec le risque géopolitique par Claude Chendjou PARIS, 25 mars (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse lundi et les Bourses européennes sont également dans le rouge à mi-parcours dans un mouvement de consolidation en l'absence de catalyseur macroéconomique pour la séance du jour. Les valeurs de la défense limitent toutefois le potentiel de baisse dans un contexte de tensions géopolitiques deux jours après l'attaque d'une salle de concert de la banlieue de Moscou, alors que la Russie tente d'incriminer l'Ukraine dans cet attentat. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,15% pour le Dow Jones , de 0,34% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,60% pour le Nasdaq après une séance de vendredi où le S&P 500 a réalisé son plus important gain hebdomadaire depuis le début de l'année. À Paris, le CAC 40 fléchit de 0,49% à 8.112,27 points vers 12h10 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,01% et à Londres, le FTSE décline de 0,46%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 reflue de 0,30%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,31% et le Stoxx 600 de 0,38%. Après Citigroup, Goldman Sachs a cependant relevé lundi sa prévision de l'évolution du Stoxx 600, estimant que l'indice devrait encore grimper d'environ 6% à 540 points, d'ici fin 2024. La plupart des indices en Europe ont touché la semaine dernière des niveaux record dans l'espoir d'une baisse des taux directeurs dans les mois à venir en réaction aux annonces de plusieurs banques centrales, dont celles de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Banque d'Angleterre (BoE). S'exprimant lors d'un événement à Rome, le gouverneur de la Banque d'Italie, Fabio Panetta, a réaffirmé lundi que la Banque centrale européenne (BCE) s'orientait vers une baisse de ses taux, l'inflation reculant rapidement pour se rapprocher de l'objectif de 2%. Philip Lane, le chef économiste de la BCE, de son côté a indiqué dans un podcast diffusé lundi que l'institution de Francfort était de plus en plus convaincue que la croissance des salaires ralentissait vers des niveaux plus normaux, ce qui pourrait ouvrir la porte à un assouplissement monétaire. Les investisseurs anticipent une baisse du coût du crédit de la part de la Fed, la BCE et la BoE d'environ 75 points de base au total d'ici la fin de l'année. Pour la séance du jour, aucun indicateur majeur ne figure à l'agenda, ce qui donne lieu à un contexte d'attentisme, voire à des prises de bénéfice alors que seront publiés dans la semaine les chiffres de l'inflation dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET Boeing prend 2,5% en avant-Bourse après l'annonce du départ de son directeur général Dave Calhoun, prévu pour la fin d'année. Intel et Advanced Micro Devices (AMD) reculent de plus de 2% en avant-Bourse, la Chine envisageant d'interdire progressivement des ordinateurs et des serveurs du gouvernement l'utilisation des puces des fabricants américains, selon le Financial Times. VALEURS EN EUROPE A Paris, Thales est en tête du CAC 40 avec un gain de 1,84%, tandis qu'ailleurs en Europe, le groupe suédois Saab , l'italien Leonardo et l'allemand Rheinmetall avancent respectivement de 1,97%, 2,77% et 2,76% sur fond d'aggravation des tensions géopolitiques. Dans l'actualité des entreprises, Dassault Aviation (+4,92%) est porté par la recommandation de BNP Paribas à "acheter". Carmat monte de 4,02% à la faveur de l'annonce d'un accord entre le fabricant de coeur artificiel et ses créanciers. Le label musical Believe , qui a demandé à Warner de lui soumettre une offre d'achat engageante d'ici le 7 avril, prend 5,94%. A Londres, Direct Line plonge 12,56%, l'assureur belge Ageas (+1,91%) ayant déclaré ne pas avoir l'intention de soumettre une nouvelle offre au groupe britannique, qui a rejeté deux de ses propositions. A Stockholm, le groupe immobilier SBB bondit de 9,67% en réaction à l'annonce d'un rachat de sa dette avec une décote de 60%. CHANGES Le dollar recule de 0,17% face à un panier de devises de référence après un gain de près de 1% la semaine dernière. La menace d'une intervention monétaire de la part des autorités japonaises et la hausse du yuan chinois, impulsée par le gouvernement à Pékin, pèsent sur la monnaie américaine. L'euro , tombé la semaine dernière à un creux de près de trois semaines, rebondit de 0,21%, à 1,0828 dollar. La livre sterling se traite à 1,2638 dollar (+0,29%) après avoir perdu plus de 1% la semaine dernière. TAUX Le rendement du Bund allemand à dix rebondit de 3,5 points de base, à 2,364% après avoir touché vendredi un plus bas d'une semaine. Celui des bons du Trésor américain de même échéance prend plus de deux points, à 4,2395%. PÉTROLE Le marché pétrolier profite du risque géopolitique en Russie, en Ukraine et au Moyen-Orient: le Brent avance de 0,40% à 85,77 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,43% à 80,98 dollars . Les deux références de pétrole ont pris, à la clôture de vendredi, respectivement 11% et environ 12,5% depuis le début de l'année. PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 25 MARS (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)