Genève (awp) - Santhera a rejoint la zone bénéficiaire en 2023. Le laboratoire de Pratteln se dit optimiste pour la suite, après la commercialisation de son traitement phare, l'Agamree (vamorolone), dans l'indication contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) aux Etats-Unis et en Allemagne.

Santhera a réalisé un bénéfice net de 54,8 millions de francs suisses l'an dernier, contre une perte nette de 71,1 millions en 2022, peut-on lire dans un communiqué diffusé jeudi. Selon des chiffres provisoires non audités, les recettes provenant de contrats avec les clients se sont élevées à 103,4 millions, contre 7,5 millions un an plus tôt.

Le résultat opérationnel a atteint 68,8 millions, contre un déficit de près de 52 millions en 2022. Les charges d'exploitation ont quant à elles diminué de 43% à 32 millions.

Les flux de trésorerie issus des activités opérationnelles se sont élevés à 47,6 millions, alors qu'ils étaient dans le rouge l'année précédente (-29,8 millions). Le laboratoire indique disposer de liquidités suffisantes jusqu'en 2025.

Les 15 derniers mois ont représenté une phase charnière, indique la société, marqués notamment par le lancement en début de cette année de l'Agamree en Allemagne et aux Etats-Unis et l'obtention du statut d'examen prioritaire en Chine, ouvrant la voie à une homologation.

Le laboratoire a conclu un accord de distribution avec Catalyst Pharmaceuticals outre-Atlantique, dans le cadre duquel Santhera touchera jusqu'à 231 millions de dollars ainsi que des droits de licence sur les ventes. La société prévoit désormais de déployer l'Agamree sur plusieurs marchés européens, notamment le Royaume-Uni cette année, puis la France, l'Italie, l'Espagne, le Benelux et la Suisse en 2025.

L'entreprise a aussi fourni des indications sur le premier trimestre de cette année, affirmant avoir réalisé des recettes de 4,7 millions entre janvier et mars. Ce chiffre reflète notamment les premières ventes de l'Agamree en Allemagne et en Autriche (2,1 millions).

Pour cette année, Santhera anticipe des ventes annuelles de plus de 150 millions d'euros en Europe pour ce seul traitement. Le seuil de rentabilité financière devrait être atteint à mi-2026.

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