PARIS (Reuters) - Le mouvement de grève chez EDF pour protester contre la décision du gouvernement français sur les tarifs appliqués par le groupe a été suivi mercredi par 42,7% de l'effectif total, a indiqué le producteur d'électricité.

Les représentants du personnel d'EDF jugent que les annonces gouvernementales visant à limiter l'impact sur les consommateurs de la flambée actuelle des prix de l'énergie, qui contraignent le groupe à vendre davantage d'électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents, vont plonger l'ancien monopole "dans un gouffre financier" et constituent "une extorsion encadrée".

Le ministère de l'Economie et des Finances a assuré dans la journée EDF de son soutien, assurant ne pas envisager de renationaliser le groupe.

Une source à Bercy a déclaré que le gouvernement serait au côté d'EDF "par tous les moyens nécessaires".

"Une renationalisation d'EDF "n'est pas le sujet du moment", a-t-elle dit. "Il n'y a pas de scénario de cette nature sur la table".

(Reportage Benjamin Mallet, rédigé par Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)