"Tout va bien se passer, les stockages de gaz sont bien remplis, on va passer l'hiver", a déclaré Jean-François Carenco, responsable de la CRE, à BFM TV.

"Nous devons collectivement faire des efforts et tout ira bien. Il est tout à fait normal de demander aux Français de réduire leur consommation", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, l'Allemagne a déclaré une "alerte précoce" d'une possible urgence d'approvisionnement en gaz, précisant que cette mesure visait à se préparer au risque de perturbation ou d'arrêt des flux de gaz naturel en provenance de Russie.

Cette annonce - le signe le plus clair à ce jour que l'Union européenne se prépare à des ruptures d'approvisionnement après avoir imposé des sanctions sans précédent à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie - intervient alors que Moscou prévoit d'introduire un nouveau mécanisme faisant basculer le paiement de son gaz en roubles.

Séparément, le ministre des Finances Bruno Le Maire a déclaré mercredi à la radio Europe 1 que la France se préparait à "tous les scénarios possibles" concernant l'approvisionnement en gaz russe.

"Ma responsabilité et celle du Président, c'est d'anticiper tous les scénarios. Il pourrait y en avoir un où (le président russe) Vladimir Poutine décide d'arrêter les livraisons de gaz russe à la France et à l'Europe. Il vaut mieux être préparé à un tel scénario", a-t-il déclaré.

"Nous devons travailler sur des solutions d'urgence au cas où cette décision serait prise, même si ce n'est pas le scénario central", a-t-il ajouté.