L'approvisionnement à partir des réacteurs nucléaires des sites de Belleville et de Gravelines a été réduit de 1,1 gigawatts (GW), selon les données d'EDF. "La restriction de production devrait se poursuivre jusqu'à la fin de la grève locale", a indiqué l'entreprise sur son site Internet.

Les travaux de maintenance ont également été à nouveau retardés sur trois réacteurs de Cruas, deux réacteurs de Tricastin et Cattenom, et un réacteur de Bugey et Gravelines, a déclaré Virginie Neumayer, représentante syndicale de la FNME.

Les travailleurs des sites nucléaires de Dampierre et de Paluel se préparent également à une grève pendant le week-end, a-t-elle ajouté.

Les membres de la FNME organisent des grèves tournantes dans les centrales nucléaires françaises depuis plusieurs semaines pour des questions de salaires, ce qui accroît le risque de pénurie d'électricité alors que la compagnie d'électricité française s'efforce de remettre suffisamment de réacteurs en service pour l'hiver.

"Les revendications sont un peu différentes selon les sites, mais convergent vers des demandes (salariales)", a déclaré M. Neumayer.

Les négociations avec EDF devraient commencer la semaine prochaine, a-t-elle ajouté.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a déclaré vendredi sur la radio LCI qu'elle espérait que la situation se calmerait.

"Nous venons d'apprendre que la CGT Energie a signé l'accord de branche sur l'augmentation des salaires... Je pense que c'est une bonne nouvelle pour apaiser la situation", a-t-elle déclaré.

Les réacteurs Cruas 3 et 4, qui ont été affectés par les grèves, ont vu leur date de redémarrage avancée d'un jour.

La disponibilité du parc nucléaire français était de 53% de la capacité totale avec 25 réacteurs hors service pour maintenance.