Eurofins continue son bonhomme de chemin lundi, avec un gain de 0,57% à 109,16 euros par action. Bien qu'il ait perdu près de 13% depuis son entrée au CAC 40, le spécialiste du diagnostic in vitro reste sur quatre hausses en cinq séances, et se montre aujourd'hui insensible à la dégradation de Berenberg. Le broker allemand a en effet abaissé sa recommandation sur le titre, passant d'Achat à Conserver, mais a néanmoins revu à la hausse son objectif de cours, le portant à 105 euros contre 95 auparavant.

"Alors que le cycle des bénéfices covid-19 touche, selon nous, à sa fin, nous pensons qu'il est judicieux de prendre quelques bénéfices sur ce qui reste un gagnant à long terme dirigé par une équipe de direction exceptionnelle", explique Berenberg.

Il est vrai que, comme le fait justement remarquer l'analyste, malgré la récente baisse du titre du français, celui-ci reste en hausse de quasiment 60% depuis le début de l'année et de 220% depuis la recommandation d'Achat de Berenberg fin 2018.

Mais si le cambiste s'attend à ce qu'Eurofins publie des résultats au troisième trimestre meilleurs que ceux du consensus (il anticipe par exemple un chiffre d'affaires de 1,7736 milliard d'euros contre 1,548 milliard pour le consensus Visible Alpha), il prévoit également des lendemains plus compliqués.

"Les données publiques des tests Covid-19 confortent notre opinion d'une forte performance d'Eurofins au T3, avec des volumes en hausse d'environ 30 % en moyenne par rapport au trimestre précédent dans toutes ses zones géographiques", écrit l'analyste. Il ajoute toutefois que, s'il s'attend à ce que l'activité principale continue d'enregistrer de solides performances, "la trajectoire des revenus liés au Covid-19 est beaucoup plus incertaine à partir du T4, notamment en raison des changements de politique dans des pays comme l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni". 

Malgré tout, le relèvement de l'objectif de cours reflète l'augmentation moyenne des estimations de Berenberg pour les exercices 2022 à 2025. En particulier, le broker s'attend à ce que la croissance organique du chiffre d'affaires de base se normalise à 5-6% à partir de l'exercice prochain.