Cette année le PPT a explosé les records de fréquentation. Avec 764 joueurs inscrits au Main Event (tournoi à 8 500 euros l'entrée), le groupe Partouche a montré que le PPT était un rendez vous incontournable du circuit. La table finale, constituée la semaine dernière au Palm Beach Casino de Cannes, se jouera les 6 et 7 novembre prochains. Le vainqueur repartira avec 1,3 million d'euros

Ce beau succès médiatique cache pourtant une situation financière délicate. Le groupe Partouche, fondé en 1973 aujourd'hui dirigé par Patrick Partouche, a enregistré une perte nette de 8,5 millions d'euros en 2008. Sans parler de la concurrence qui se fait de plus en plus rude depuis la promulgation le 13 mai dernier de la loi "relative à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne". Certains analystes tablent même sur la fermeture d'un quart des établissements.

Malgré cette conjoncture, le groupe continue d'investir et Maxime Masquelier, responsable du département "poker" reste positif. Misant sur la qualité de ces établissements, il espère redynamiser la fréquentation de ses casinos. Certes le chiffre d'affaires a augmenté de 7% au premier semestre 2010 mais l'attribution tardive (le 25 juin dernier) de la licence par l'ARJEL continue de pénaliser le site PartouchePoker.fr qui a récemment pris Bruno Solo comme ambassadeur.

Des cellules aux tables de jeu
Le groupe est candidat à l'acquisition des prisons Saint Paul et Saint Joseph, situées dans le second arrondissement de Lyon au sud de la gare Perrache. Construit au XIXème siècle, cet ensemble de prisons a été désaffecté en mai 2009 et les détenus ont été transférés au nouveau centre pénitencier de Corbas.

Initialement promis à la destruction, l'Etat a préféré lancé en 2010 un concours architectural afin de décider de l'avenir du site. Et le groupe Partouche s'est porté candidat. Il ambitionne d'y délocaliser le casino "Pharaon" situé à la Cité internationale. Au vu de l'attraction suscitée actuellement par le nouveau quartier de la confluence, ce changement d'adresse pourrait s'avérer stratégique et booster la fréquentation.

Si le projet de Patrick Partouche est retenu, ce serait un complexe de divertissement comprenant un casino, une salle de spectacle et des restaurants qui verrait le jour. Nous saurons courant décembre si cet investissement de 30 millions d'euros est validé. D'ici là, rien ne va plus, faites vos jeux !