Zurich (awp) - Idorsia a comme promis introduit son sélatogrel en étude clinique finale sur des patients présentant une suspicion d'infarctus sévère du myocarde, en auto-administration sous-cutanée. Si la prise en charge des crises cardiaques a fortement progressé au cours des dernières années, la morbidité et la mortalité afférentes à ce type d'incident demeurent élevées.

La majorité des décès survenant en dehors de l'hôpital, la rapidité de réaction est cruciale pour la survie des patients et la préservation du muscle cardiaque, souligne le laboratoire d'Allschwil dans un communiqué lundi.

A l'exception de l'aspirine, il n'existe à ce jour aucune option thérapeutique administrable entre l'apparition des premiers symptômes d'un infarctus du myocarde et la prise en charge médicale des patients. Le produit expérimental d'Idorsia a été conçu sous la forme d'un auto-injecteur, en collaboration avec le développeur américain de dispositifs médicaux Antares Pharma, pour pallier cette lacune.

Le volet de phase III devra confirmer à plus large échelle la capacité du sélatogrel à inhiber rapidement et temporairement l'agrégation de plaquettes sanguines observée en phase clinique intermédiaire. Le non-décès des quelque 14'000 patients susceptibles de souffrir d'infarctus à répétitions constitue le critère primaire d'efficacité fixé pour cette étude.

Idorsia rappelle que le gendarme sanitaire aux Etats-Unis (FDA) a octroyé en fin d'année dernière au sélatogrel dans cette indication une désignation de "développement accéléré", facilitant la collaboration avec les laboratoires pour les produits destinés à combler des besoins médicaux insatisfaits.

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