New York (awp/afp) - La banque américaine JPMorgan Chase (JPMC) a été sanctionnée à hauteur de près de 350 millions de dollars au total à cause de défaillances dans son programme de surveillance d'opérations de courtage entre 2014 et 2023, ont annoncé jeudi deux régulateurs bancaires.

Selon un communiqué de l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC), qui supervise quelque 1.200 banques dans plusieurs Etats américains, JPMC "a mené des opérations avec des failles dans la surveillance d'implantations de courtage et sans un contrôle adéquat des données qui est requis pour assurer un programme de surveillance effectif".

Il dit avoir découvert que la banque n'avait pas surveillé "des milliards d'opérations dans l'activité de courtage au sein d'au moins trente sites de courtage dans le monde".

"Ces trous et carences (...) constituent des pratiques bancaires risquées et dangereuses", a estimé l'OCC.

Par conséquent, l'établissement bancaire a accepté de payer une pénalité civile de 250 millions de dollars, qui a déjà été versée au Trésor américain, d'après le communiqué.

Dans ce dossier, l'OCC dit avoir coordonné son action avec le conseil des gouverneurs de la Réserve Fédérale (Fed), qui a annoncé, de son côté, jeudi, une amende d'environ 98,2 millions de dollars.

La Fed "exige que JPMorgan Chase examine et prenne des actions correctives concernant ses pratiques inadéquates de surveillance", indique-t-elle dans un communiqué distinct, précisant que les constatations portaient sur une période allant de 2014 à 2023.

De son côté, la banque a indiqué à l'AFP avoir elle-même identifié le problème au sein de sa banque d'affaires et d'investissements (CIB), relevant qu'une "faible proportion" des opérations de cette branche avait été concernée.

"Des actions correctives importantes ont été entreprises et d'autres sont en cours", a-t-elle ajouté, précisant ne pas avoir découvert "de manquement d'un employé ni d'atteinte aux clients ou aux marchés dans (son) examen des données précédemment non contrôlées".

Elle précise par ailleurs être en "négociations avancées" avec un troisième régulateur, non identifié, mais "il n'y a aucune garantie" que cela aboutisse à une transaction.

L'établissement devra, par ailleurs, consulter au préalable l'OCC s'il veut ouvrir de nouveaux sites de courtage, et faire réaliser un audit indépendant de son programme.

afp/rp