Milan (awp/afp) - Le groupe français de luxe Kering a trouvé un accord avec le fisc italien portant sur un montant de 186,7 millions d'euros pour régler un litige concernant sa marque Bottega Veneta, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"La résolution de ce différend n'aura pas d'impact sur le résultat de Kering en 2022 ni sur le taux d'impôt courant normatif au titre des années futures", a assuré le groupe dans une déclaration transmise à l'AFP confirmant des informations de presse.

A l'issue d'une enquête, un "groupe multinational" dans le secteur du luxe et de la mode s'est mis en règle avec le fisc italien en versant "la somme de 186,7 millions d'euros au titre d'impôts supplémentaires, pénalités et intérêts", indique le parquet de Milan dans un communiqué daté de vendredi, sans citer le nom de la société.

A la suite des enquêtes qui couvraient la période 2012-2019, "le groupe multinational s'est mis en règle avec les autorités fiscales italiennes" en versant la somme de 186,7 millions d'euros, selon le parquet.

Dans sa déclaration transmise à l'AFP, Kering précise que "compte tenu de l'évolution rapide de son environnement d'affaires, de sa forte croissance internationale et d'incertitudes concernant la législation italienne, Bottega Veneta avait pris contact proactivement avec les services fiscaux italiens au printemps 2019 afin de discuter de sa situation fiscale".

"L'accord annoncé est le fruit de ces discussions", est-il ajouté.

En 2019, Kering avait déjà conclu un accord avec le fisc italien le conduisant à payer un "montant d'impôts supplémentaire" de 1,25 milliard d'euros, pénalités et intérêts compris, dans le cadre d'une procédure pour fraude fiscale concernant sa marque Gucci.

Le parquet de Milan estimait alors que Kering avait facturé pour le compte de LGI, sa plateforme logistique située en Suisse, des activités réalisées en Italie, afin de bénéficier d'une fiscalité plus favorable.

afp/rp