actualise avec clôture de la Bourse, ajoute analyste et contexte

Londres (awp/afp) - Le FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres, a terminé vendredi en hausse de 0,91% à 7.995,58 points, après une séance à frôler, sans l'atteindre, son record historique, dopé par des informations positives sur la croissance britannique.

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,1% sur un mois en février, selon des chiffres officiels publiés vendredi matin, qui renforcent l'espoir que le pays soit sorti de la récession où il était tombé au deuxième semestre de l'an dernier.

L'économie britannique avait repris de l'élan en janvier avec une croissance de 0,3% sur un mois - un chiffre révisé vendredi légèrement à la hausse par l'Office national des statistiques (ONS) dans son bulletin mensuel sur la croissance.

Le record absolu du FTSE 100 en séance, à 8.047,06 points, date du 16 février 2023. La clôture la plus élevée date elle du 20 février 2023, à 8.014,31 points.

"Le FTSE 100 a été sur le point de battre un record absolu en séance avant un recul frustrant dans les échanges de l'après-midi", a commenté Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

L'indice "a retrouvé son élan, alors que les perspectives se sont améliorées pour l'économie britannique, tandis que les tensions géopolitiques ont fait grimper les prix des matières premières, stimulant les sociétés minières et les géants de l'énergie", a-t-elle ajouté.

Les plus fortes progressions ont ainsi été enregistrées par les groupe miniers Fresnillo (+7,61% à 622,50 pence), Glencore (+5,10% à 485,70 pence) ou Anglo American (+3,67% 2.201,50 pence).

Le FTSE reste cependant à la traîne par rapport à ses pairs européens, notamment les places de Paris et Francfort, qui ont retrouvé depuis longtemps leurs niveaux de début 2023 et avaient enchainé les records fin mars, dopées par les perspectives de baisses de taux.

"Les investisseurs sont heureux que l'économie (britannique) progresse, même si elle avance à pas de tortue. Mieux vaut une certaine croissance que pas de croissance du tout", avait plus tôt avancé Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

M. Mould notait que les constructeurs immobiliers ou certains distributeurs ont aussi profité de cet enthousiasme, "les investisseurs estimant qu'une économie plus forte renforcera la confiance des consommateurs".

Deux trimestres de contraction économique d'affilée sont généralement considérés par les économistes comme la définition d'une récession dite "technique".

Il faudra donc attendre les chiffres trimestriels de mars pour savoir si le Royaume-Uni est bien sorti de la récession en début d'année. Son PIB avait reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2023, après avoir baissé de 0,1% au troisième.

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