La Commission européenne annonce avoir informé Lufthansa et le ministère italien de l'Économie et des Finances de son avis préliminaire selon lequel leur projet de contrôle commun d'ITA Airways pourrait restreindre la concurrence sur le marché des services de transport aérien de passagers à destination et en provenance d'Italie. Bruxelles craint que les clients ne soient confrontés à une augmentation des prix ou à une diminution de la qualité des services après cette transaction.

Ces critiques sont issues d'une enquête engagée fin janvier par les services de la Commission après que la compagnie allemande a annoncé une prise de participation au capital de sa consoeur italienne.

La Commission craint que l'opération puisse réduire la concurrence sur un certain nombre de liaisons courtes reliant l'Italie aux pays d'Europe centrale, ainsi que sur un certain nombre de liaisons entre l'Italie et les États-Unis, le Canada et le Japon. Elle pourrait également créer et renforcer la position dominante d'ITA à l'aéroport de Milan-Linate.

L'envoi d'une communication de griefs ne préjuge pas de l'issue de l'enquête, souligne Bruxelles, qui précise que Lufthansa et le MEF ont désormais la possibilité de répondre à la communication, de consulter le dossier et de demander une audition. Les deux partenaires ont également la possibilité de proposer des solutions aux problèmes de concurrence identifiés par la Commission.