Joe Lewis obtient la démission du patron d'Alphameric
Par La Rédaction
Alan Morcombe, patron de la société de paris en ligne Alphameric et de sa filiale à 50% Turf TV, a finalement cédé à la pression exercée par le principal actionnaire, le redouté Joe Lewis. Il a quitté ses deux postes, après avoir pourtant redressé les comptes et ouvert des perspectives.
Joe Lewis a profité de sa montée en puissance dans Alphameric pour imposer un représentant au conseil, Richard McGuire, son homme de confiance et porte-flingues attitré. Pourtant, Alan Morcombe n'a rien à se reprocher concernant son bilan. Les résultats annuels d'Alphameric, et notamment ceux de sa filiale TurfTV, diffuseur et enregistreur de paris sur des courses hippiques, ne sont pas déshonorants, loin de là, surtout en période de crise : 8 millions de livres sur l'année de bénéfice pour Alphameric, contre une perte de 2,2 millions l'année précédente.
Après une procédure interminable, il a également à son crédit d'avoir gagné un procès contre des bookmakers, qui contestaient à Alphameric le droit de diffuser des courses de chevaux. Du coup, les perspectives de Turf TV sont prometteuses et sans nuage à l'horizon.
D'ailleurs, Richard McGuire, sur un ton vaguement fielleux, n'a pas manqué de vanter le bilan de Morcombe : « Alan laisse la société dans une meilleure forme et après avoir réglé un certain nombre de questions cruciales pour son avenir. Je prend acte de ses souhaits, qui sont de rester un actionnaire d'Alphameric, de prendre une retraite méritée et de jouer davantage au golf ». Sans commentaire.
Des Bahamas, où il réside, Joe Lewis ne s'est pas contenté du départ du méritoire Morcombe, il a aussi obtenu la démission, en décembre dernier, de quatre dirigeants d'une autre société qu'il contrôle, la chaîne de pubs Mitchells & Butlers. Dans le lot, figure Richard McGuire, le fameux bras droit, soupçonné d'avoir menacé les membres du conseil d'administration.
Peut-être que la bonne marche des affaires de Joe Lewis (un portefeuille de 170 entreprises dans plus de 15 pays) passe par cette implacable intransigeance, qui sait...