Anvers (awp/afp) - Le groupe Orange est prêt à faire de nouvelles acquisitions pour continuer à renforcer sa filiale de cybersécurité "Orange Cyberdéfense", l'un de ses nouveaux relais de croissance, a indiqué mercredi le PDG d'Orange Stéphane Richard.

Orange Cyberdéfense a pour objectif de réaliser "une croissance organique forte", mais "nous cherchons aussi à nouveau" des opportunités de croissance externe, a expliqué le patron d'Orange lors d'une rencontre avec des journalistes dans la branche belge d'Orange Cyberdéfense.

Rattachée à l'origine d'Orange Business Services, Orange Cyberdéfense est désormais constituée en filiale à part entière d'Orange, bâtie autour de ses activités historiques en France et des deux grosses acquisitions réalisées en 2019 par Orange.

Ces deux acquisitions, SecureData et SecureLink, lui ont permis de prendre pied sur les marchés britannique et d'Europe du nord.

De nouvelles opérations de croissance externe pourraient lui permettre de renforcer ses compétences sur des marchés spécifiques, comme la sécurité du cloud (informatique dématérialisée) ou la sécurité des installations industrielles, a indiqué Hugues Foulon, le directeur général d'Orange Cyberdéfense.

"Et nous avons besoin de renforcer notre part de marché" sur les gros marchés que sont le Royaume-Uni ou l'Allemagne, ou sur des marchés où Orange Cyberdéfense n'est pas encore présent, comme l'Espagne ou l'Italie, a-t-il indiqué.

Les volontés d'expansion sont toutefois tempérées par les valorisations très fortes des entreprises du secteur.

"Il y a plein de gens qui tentent d'entrer sur le marché", a relevé Stéphane Richard, notamment "des fonds de capital-risque qui ont été très, très agressifs, et ont beaucoup, beaucoup d'argent".

Il y a un phénomène de "bulle" des valorisations dans la cybersécurité comme dans la tech en général, a-t-il encore estimé. "Mais c'est une bulle plus justifiée que n'importe quelle autre", parce que "malheureusement la menace explose" en matière de sécurité informatique.

Orange Cyberdéfense compte aujourd'hui environ 2.500 salariés. Elle a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 768 millions d'euros en 2020, dont 60% hors de France, et vise 1 milliard en 2023, hors nouvelles acquisitions.

"Nous étions en croissance de 14%" sur les neuf premiers mois de l'année 2021, et "de 19% sur le seul mois d'octobre", a indiqué Hugues Foulon.

afp/rp