Paris (awp/afp) - L'opérateur Orange, qui a fait l'objet d'une perquisition le 10 mars dans le cadre de plusieurs enquêtes à l'initiative de concurrents, a indiqué mardi à l'AFP avoir engagé des recours contre les saisies effectuées par les agents de l'Autorité de la concurrence.

Orange "indique avoir engagé les recours afin de contester ces opérations de saisies", a précisé le groupe dans une déclaration à l'AFP, confirmant une information du magazine Capital.

L'opérateur historique tentera d'expliquer devant le Conseil d'Etat que le périmètre de cette perquisition d'ampleur, qui a conduit à la saisie de millions de documents, est trop large et qu'il inclut des affaires parfois anciennes et sans lien les unes avec les autres.

Contactée par l'AFP, l'Autorité de la concurrence a confirmé les perquisitions sur "plusieurs sites" de l'opérateur et les saisies, sans plus de commentaires.

Selon Capital, la perquisition concerne d'abord l'enquête sur les soupçons d'abus de position dominante visant l'opérateur historique dans le marché de gros.

En 2020, l'Autorité de la concurrence avait annoncé son intention d'ouvrir une enquête exploratoire sur le marché télécoms à destination des entreprises lié à la fibre optique, dans la foulée du rejet d'une saisine de l'Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA) contre les pratiques d'Orange.

Premier acteur sur ce marché, celui-ci avait par le passé été mis en demeure par l'Arcep, régulateur du secteur, d'y respecter ses obligations cette fois sur le réseau cuivré.

Une autre enquête de l'Autorité de la concurrence concerne "la remise en état du réseau télécom dévasté à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin après le passage du cyclone Irma en 2017", d'après Capital.

Orange est alors visé par l'opérateur local Dauphin Telecom, qui lui reproche d'avoir privilégié la remise en état de ses propres infrastructures, au détriment de celles de ses concurrents.

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