Mal orienté en début de matinée, Orpea progresse désormais de 2,04% à 24,51 euros par action. Au cœur du scandale depuis la publication du livre « Les Fossoyeurs », l’exploitant d’Ehpad a fait le point aujourd’hui sur sa situation financière. Le groupe fait face à des enjeux de financements majeurs en raison de ses investissements pour le développement de son parc immobilier et d’un échéancier important de sa dette.

Dans ce contexte, Orpea ne proposera pas le versement d'un dividende au titre de son exercice 2021. De plus, il a conclu un accord de principe avec ses principaux partenaires bancaires. Cela représente un apport de nouveaux financements via un crédit-syndiqué sécurisé d'un montant de 1,73 milliard d'euros. S'y ajoute la mise en place d'un prêt à terme optionnel syndiqué pour un montant maximum d'1,5 milliard d'euros.

" Cet accord avec les banques répond au contexte actuel d'incertitudes qui pèse sur Orpea ainsi qu'à un accès fermé aux marchés financiers et au ralentissement du programme de cessions d'actifs initialement envisagé ", explique le groupe.

Afin de désendetter son bilan, Orpea entend réaliser plus de 3 milliards d'euros de cessions d'ici fin 2025 dont au moins 1 milliard d'euros d'ici fin 2023.

L'an dernier, Orpea a vu son bénéfice net (part du groupe) chuter de 59,3 % à 65,2 millions d'euros. Il est plombé par 83 millions d'euros de provisions pour risques et charges relatives aux risques estimés au titre des années 2017-2021, suite aux inspections administratives dont le groupe a fait l'objet en France ainsi que 48 millions d'euros liés à des dépréciations de valeurs d'actifs.

A fin décembre 2021, la dette financière nette du groupe s'établissait à 7,89 milliards d'euros, en hausse de 1,23 milliard sur un an.

Concernant ses perspectives 2022, Orpea dit demeurer confiant sur la dynamique de croissance de son chiffre d'affaires. Lors du premier trimestre, ce dernier a atteint 1,12 milliard d'euros, en progression de 9% sur un an, dont 5 % de croissance organique.

Toutefois, l'exploitant d'Ehpad prévient que la rentabilité opérationnelle sera affectée par " l'environnement inflationniste défavorable, impactant plus spécifiquement les coûts de l'énergie et les salaires dans certains pays ". De plus, le groupe devra faire face à des charges exceptionnelles liées à la gestion de la crise et de ses conséquences.