Il y a tout juste un an, la Banque verte lançait une augmentation de capital de 60 millions d’euros, une opération qui permis à la famille de reprendre 37%. A l’issue d’une récente augmentation de capital (145 millions d’euros), la famille a de nouveau pris le contrôle du groupe Taittinger. Grâce au soutien d’une dizaine de familles proches de la branche familial dirigée par Pierre-Emmanuel Taittinger.

Une partie de la famille (Pierre-Emmanuel, PDG, ainsi que ses frères et sœurs Wladimir, Franz, Anne-Claire, Victoire et les parents) détient désormais 41% du capital (47% des droits de vote). Les familles amies contrôleront pour leur part 22% du capital et 33% des droits de vote. A noter que les Peugeot, historiquement proches des Taittinger, n’ont pas pris part au nouveau tour de table. Bon fils car c’est lui qui a sauvé la mise aux Taittinger dirigés par Pierre-Emmanuel, le Crédit Agricole du Nord-Est conserve 36% du groupe (et moins de 20% des droits de vote).

Cap sur les exportations

La maison de champagne veut maintenant oublier les querelles familiales qui ont longtemps freiné son développement – et avaient mené à la cession. Il s’agit de mettre l'accent sur le luxe et les exportations (de 70% actuellement à 80%). Après avoir dégagé un chiffre d'affaires de 97 millions d'euros en 2006, le groupe table sur un CA de 107 millions d'euros cette année, soit une hausse de 13% par rapport à l’exercice 2006.

Les 289 hectares de vigne que détient la famille lui garantissent ses approvisionnements à 45 %. La société de luxe souhaite augmenter ses contrats de fourniture de raisins. L'augmentation de capitale de 145 millions d'euros leur permettra en outre d'investir dans de nouvelles vignes. « L'idée n'est pas tant d'augmenter les volumes que de pouvoir augmenter la part des cuvées de luxe dans notre offre », expliquait Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison de champagne, dans Les Echos (17/12).