Ce dernier s'en est pris aux grandes banques de Wall Street en annonçant de nouvelles mesures destinées à encadrer certaines de leurs activités les plus lucratives accusées d'avoir largement contribué à la crise financière.

L'indice DJ Stoxx des bancaires européennes perdait 1,28% dans le courant de la matinée. L'indice des financières abandonnait lui 0,99%. Pour l'instant ce sont les deux plus fortes pertes sectorielles de la journée.

Quelques valeurs bancaires figuraient dans les plus fortes pertes du moment, telles Deutsche Bank (-3,4%), Barclays (-3,45%) et Credit Suisse (-3,66%).

Pour autant, les banques européennes conduisent moins d'opérations pour compte propre - particulièrement visées par le plan Obama - que leurs consoeurs américaines et pourraient éventuellement tirer parti d'un affaiblissement de certaines firmes de Wall Street, affirment des analystes.

Mais la perspective d'une plus forte ingérence politique dans le secteur bancaire désoriente les investisseurs pour l'instant.

"Restreindre les activités de trading et les perspectives de croissance des banques aura pour effet tout simplement de porter préjudice aux perspectives économiques à long terme de tout le monde, affectant à son tour ceux qui payé le plus lourd tribut à la crise", estime Tim Roberts, du gérant de fonds britannique Cavendish Asset Management, à propose des propositions d'Obama.

La fédération bancaire britannique BBA explique de son côté que les banques britanniques sont déjà en train de coopérer avec les autorités, locales ou internationales, et qu'elle étudiera les dernières propositions pour déterminer dans quelle mesure les suggestions américaines et internationales s'harmonisent avec ce qui est déjà en cours de discussion.

"En Grande-Bretagne et ailleurs, on exige déjà plus de garanties en fonds propres sur le trading pour compte propre et un dialogue s'est instauré pour déterminer si d'autres mesures s'imposent", explique la BBA.

Steve Slater, version française Wilfrid Exbrayat