The Menarini Group (“Menarini” ;) et Radius Health, Inc. (“Radius” ;) ont annoncé la présentation, lors du congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) de 2022, des données de l'essai clinique de phase 3 EMERALD (NCT03778931). Dans une analyse de sous-groupe non spécifiée de patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique (CSM) ER+/HER2- sans chimiothérapie préalable dans le contexte métastatique, l'elacestrant a prolongé de manière significative la survie sans progression (SSP) par rapport au traitement endocrinien standard de soins (SOC). L'étude EMERALD a satisfait à ses deux critères principaux pré-spécifiés de survie sans progression (PFS) dans la population globale et chez les patientes présentant une mutation ESR1 (mESR1).

77,8% (n=371) des 477 patientes recrutées dans l'essai n'avaient pas reçu de chimiothérapie préalable dans le cadre d'un cancer métastatique pour un cancer du sein ER+/HER2-. Parmi ces patientes, l'élacestrant a montré les résultats suivants par rapport au SOC : réduction de 31% du risque de progression ou de décès chez toutes les patientes (HR=0,681 [IC 95% : 0,520 – ; 0,891] ; P=0,00388) et prolongation de la SSP médiane (3,68 vs 1,97 mois). Réduction de 46% du risque de progression ou de décès chez les patients avec mESR1 (HR=0,535 [IC 95% : 0,356 – ; 0,799] ; P=0,00235) et SSP médiane prolongée (5,32 vs 1,91 mois).

A 6 mois, le taux de SSP avec elacestrant était de 38,18% vs 23,47% avec SOC dans la population globale, et de 43,79% vs 23,83% dans la population de mutation ESR1.

Le taux de survie sans progression à 12 mois sous elacestrant était de 27,12 % contre 12,19 % sous SOC dans la population globale, et de 31,48 % contre 12,36 % dans la population présentant une mutation ESR1.

Dans les analyses exploratoires de sous-groupes, l'elacestrant a réduit significativement le risque de progression ou de décès et a prolongé la SSP médiane par rapport au fulvestrant chez tous les patients sans chimiothérapie préalable (HR=0.636 [IC à 95% : 0,465-0,868] ; SSP médiane 3,68 vs 1,97 mois ; P=0,0032), et chez les patientes avec mESR1 sans chimiothérapie préalable (HR=0,487 [IC à 95% : 0,310-0,761] ; SSP médiane 5,32 vs 1,91 mois ; P=0,0015). Elacestrant a présenté un profil de sécurité gérable chez les patients sans chimiothérapie préalable, conforme à celui de la population globale. Elacestrant est un dégradeur sélectif des récepteurs d'œstrogènes (SERD) expérimental, dont la licence a été octroyée à Menarini Group, qui est en cours d'évaluation pour une utilisation potentielle en tant que traitement oral une fois par jour chez les patientes atteintes d'un cancer du sein avancé ER+/HER2-.

En 2018, l'élacestrant a reçu la désignation fast track de la FDA. Les études précliniques réalisées avant EMERALD indiquent que le composé a le potentiel d'être utilisé en tant qu'agent unique ou en combinaison avec d'autres thérapies pour le traitement du cancer du sein. L'essai de phase 3 EMERALD est une étude randomisée, ouverte, contrôlée par un traitement actif, évaluant l'élacestrant en tant que monothérapie de deuxième ou troisième ligne chez les patientes atteintes d'un cancer du sein ER+/HER2- avancé/métastatique.

L'étude a recruté 477 patientes qui ont reçu un traitement antérieur avec une ou deux lignes de thérapie endocrinienne, y compris un inhibiteur de la CDK 4/6. Les patientes de l'étude ont été randomisées pour recevoir soit l'élacestrant, soit un agent hormonal approuvé choisi par l'investigateur. Le critère d'évaluation principal de l'étude était la survie sans progression (SSP) dans la population globale de patients et chez les patients présentant des mutations du gène du récepteur 1 des œstrogènes (ESR1).

Les critères d'évaluation secondaires comprenaient l'évaluation de la survie globale (OS), le taux de réponse objective (ORR) et la durée de la réponse (DOR).