La crise du Covid-19 a fortement impacté les constructeurs automobiles en 2020. Renault (+1,53 % à 36,82 euros) en est l’illustration du jour. L’an dernier, le groupe Renault a vu ses ventes mondiales chuter de 21,3 % à environ 2,95 millions d’unités, sur un marché en repli de 14,2 %. Cette baisse est principalement due à sa forte exposition dans les pays ayant subi un confinement strict et la suspension de leurs activités commerciales au deuxième trimestre, ainsi qu’un ralentissement au quatrième trimestre, notamment en France.

En Europe, les ventes s'élèvent à près de 1,44 million d'unités, en baisse de 25,8 %, sur un marché en fort recul de 23,6 %. Le Vieux Continent représente désormais près de 49% des ventes totales du groupe, contre environ 52 % en 2019.

En dehors de l'Europe, les ventes sont en repli de 16,5 % à environ 1,51 million d'unités, impactées principalement par la baisse des ventes au Brésil (-45 %) notamment en raison de la réorientation vers les canaux les plus rentables.

A fin décembre, la France représente le premier marché du groupe, devant la Russie, l'Allemagne et la Chine.

En parallèle, le groupe Renault confirme avoir atteint ses objectifs en matière d'émissions de CO2 (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) à fin 2020. Pas de lourdes amendes en vue donc de la part de Bruxelles. Le groupe a profité du succès de sa voiture électrique ZOE, qui affiche une croissance de 114 % à 100 657 unités.

" Le groupe Renault vise le redressement de sa performance. Nous privilégions désormais la profitabilité aux volumes de ventes, avec une marge unitaire nette par véhicule plus élevée, et ce sur chacun de nos marchés ", a commenté Luca de Meo, le directeur général du groupe.  Plus question pour le groupe au losange de " pousser de la tôle " comme sous l'ère de Carlos Ghosn.

" Les premiers résultats sont d'ores et déjà visibles au second semestre 2020, particulièrement en Europe où la marque Renault progresse sur les canaux de vente les plus rentables et renforce son leadership dans l'électrique ", a ajouté Luca de Meo.

Pour l'année qui débute, le constructeur automobile entend bien poursuivre sur cette voie. Il s'appuiera notamment sur un nouveau plan stratégique, " Renaulution ", qui sera présenté ce jeudi. Y seront notamment détaillés les arbitrages de Luca de Meo concernant le portefeuille de modèles.

Rappelons que le groupe Renault a accusé en 2019 sa première perte nette en dix ans. Pour traverser la tempête, le constructeur automobile avait déjà détaillé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans.