S’il faudra patienter jusqu’au 19 février prochain pour connaître les résultats 2020 de Renault, une information importante vient déjà d’être dévoilée. Le japonais Nissan, dont le groupe au losange détient 43%, pèsera à hauteur de 123 millions sur les résultats du constructeur français au quatrième trimestre. Au total, il grèvera donc les résultats annuels de Renault pour près de 5 milliards d’euros. En Bourse, le titre Renault accuse une baisse de 3,33% à 39,09 euros. Toutefois, l’action gagne toujours près 9% sur une semaine.

Pour autant, le redressement est en cours chez Nissan, qui a fait mieux que prévu lors du troisième trimestre de son exercice fiscal 2020 (qui s'achèvera fin mars 2021). Une performance à mettre au crédit de ses efforts de réduction des coûts et de son plan de restructuration NEXT.

Entre octobre et décembre 2020, Nissan a enregistré un bénéfice opérationnel de 27,1 milliards de yens (environ 210 millions d'euros) et une marge idoine de 1,2 %. En parallèle, le groupe a publié une perte nette de 37,8 milliards de yens (environ 300 millions d'euros) et un chiffre d'affaires de 2 220 milliards de yens (environ 17,39 milliards d'euros).

Ces éléments ont conduit le groupe à relever certaines de ses perspectives annuelles. Pour son exercice en cours, qui s'achèvera fin mars, Nissan table désormais sur une perte opérationnelle de 205 milliards de yens (contre -340 milliards auparavant) et une perte nette de 530 milliards de yens (contre -615 milliards précédemment).

En revanche, il a revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires à 7 700 milliards de yens (contre 7 940 milliards auparavant) en raison de la persistance de la crise du Covid-19 et de la pénurie de semi-conducteurs.

Par ailleurs, Nissan vise toujours une marge opérationnelle de 2% pour son exercice fiscal 2021, qui s'achèvera fin mars 2022.