Paris (awp/afp) - Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels Schneider Electric a publié jeudi un chiffre d'affaires en nette hausse au troisième trimestre et annoncé la cession de son activité de capteurs industriels pour plus de 700 millions d'euros.

Son chiffre d'affaire s'établit à 8,8 milliards d'euros (un montant équivalent en francs suisses) sur le trimestre, contre 7,2 milliards l'an dernier à la même période, soit une croissance de 21,6%.

Cette croissance a notamment été portée par les bonnes performances du groupe en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique, des régions qui représentent chacune environ un tiers de son activité.

Il a bénéficié dans ces régions de l'appréciation du dollar et du yuan par rapport à l'euro: l'impact de la modification du taux de change lui a rapporté 594 millions d'euros, soit 8,3% de son chiffre d'affaires total.

"Aux taux de change actuels, le groupe estime que l'impact des devises sur le chiffre d'affaires 2022 devrait se situer entre +1,7 milliard et +1,8 milliard d'euros", précise-t-il dans un communiqué.

La croissance organique du groupe, c'est à dire la croissance des activités sans compter les nouvelles acquisitions et cessions et les effets de changes, s'établit ainsi plutôt autour de 12%.

L'activité de Schneider Electric est en revanche affectée par la cession de son activité en Russie, où il réalisait environ 2% de son chiffre d'affaires.

La transaction a été réalisée le 27 septembre et sera comptabilisée réellement au 4e trimestre: elle devrait conduire à une dépréciation allant jusqu'à 300 millions d'euros.

Sur les neuf derniers mois, le groupe français a fait au total 1,5 milliard d'euros de cessions et vise un objectif sur l'année entre 1,5 et 2 milliards d'euros.

Il a également annoncé à l'occasion de la publication de ses résultats que le taïwanais Yaego avait pris un "engagement ferme" pour racheter son activité de capteurs industriels Telemecanique Sensors pour 723 millions d'euros. La transaction devrait être finalisée "dans les prochains mois", précise le groupe.

Schneider Electric a également confirmé son objectif d'atteindre à la fin de l'année une croissance organique de l'EBITA ajusté (un indicateur proche du résultat d'exploitation, avant amortissements et dépréciations des incorporels issus d'acquisitions, avant perte de valeur des écarts d'acquisition, avant les autres produits et charges d'exploitation, et avant charges de restructuration) entre 11 et 15%.

Il s'attend néanmoins à une "décélération des segments liés aux consommateurs" au quatrième trimestre.

afp/jh