Résultats de Schneider Electric (>> SCHNEIDER ELECTRIC) - Premier semestre 2014:

L'ESSENTIEL:

L'équipementier électrique Schneider Electric (>> SCHNEIDER ELECTRIC) a confirmé mercredi ses objectifs pour 2014 en tablant sur une accélération de son activité d'ici à la fin de l'année, après avoir fait état d'une légère baisse de son résultat net au premier semestre en raison des coûts liés à l'acquisition d'Invensys.

Au cours du semestre écoulé, le résultat net du groupe s'est inscrit à 821 millions d'euros, contre 831 millions d'euros pour la période correspondante de 2013. ce résultat intègre 24 millions d'euros de coûts d'intégration du spécialiste britannique des systèmes d'automatisation Invensys. Le résultat net sous-jacent s'inscrit en hausse de 20% sur la période, a précisé Schneider.

Pénalisé par des effets de change négatifs, le résultat opérationnel courant (Ebita ajusté) est resté quasiment stable, à 1,50 milliard d'euros, faisant ressortir une marge de 12,9% contre 13,3% un an auparavant.

Entre janvier et juin, le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 3,2%, à 11,70 milliards d'euros, porté par une croissance organique de 0,6% et par l'effet des acquisitions réalisées. La croissance organique de 4% en Asie-Pacifique a été compensée par un repli de 3% en Europe de l'Ouest et de 1% en Amérique du Nord, a précisé le groupe.

Selon FactSet, les analystes prévoyaient en moyenne un résultat net semestriel de 817 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 12,09 milliards d'euros.

Pour 2014, Schneider table sur une hausse modérée à un chiffre de son chiffre d'affaires à périmètre et changes constants. La marge brute d'exploitation (Ebita) est attendue en hausse de 0,4 à 0,8 point à changes constants, après 13,9% en 2013. Lors de la publication de ses résultats annuels en février, le groupe avait dit compter sur la solidité de ses ventes en Amérique du Nord et en Asie pour rebondir en 2014, après avoir subi d'importants effets de change défavorables dans les pays émergents l'année dernière.

Au 30 juin, la dette nette de Schneider Electric s'élevait à 6,55 milliards d'euros, contre 3,33 milliards d'euros à la fin 2013, sous l'effet de la politique d'acquisitions et de dividende du groupe.

Schneider a également indiqué qu'il procéderait au rachat d'environ 6 millions d'actions au second semestre.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"Avec la stabilisation de l'Europe de l'Ouest hors marché des régies d'électricité, les signes d'améliorations en Amérique du Nord et la résilience des nouvelles économies, le groupe s'attend au second semestre à une certaine accélération de la croissance avec une croissance continue des activités de début de cycle et une amélioration séquentielle dans les activités IT et Infrastructure", a déclaré le groupe dans un communiqué.

"Le groupe confirme viser pour 2014: une croissance organique modérée à un chiffre (low single digit) pour le chiffre d'affaires; 0,4 point à 0,8 point d'amélioration de la marge d'Ebita ajusté par rapport au niveau proforma 2013 de 13,9% excluant l'impact négatif des effets de change actuellement estimé à environ 0,4 point", a ajouté Schneider.

LE CONTEXTE:

A la mi-juin, le groupe a annoncé qu'il allait supprimer 200 emplois et transférer une partie de sa production française vers ses sites à l'étranger, de manière à réduire l'impact de la vigueur de l'euro sur ses coûts et à augmenter sa production dans des pays où la demande est plus forte. Depuis quelques années, Schneider Electric voit ses ventes augmenter bien plus rapidement en Asie et sur les marchés émergents qu'en Europe de l'Ouest. En 2013, le chiffre d'affaires du groupe français a reculé de 6% en Europe de l'Ouest, à comparer à une croissance de 3% en Amérique latine, Afrique, Moyen-Orient et Europe de l'Est et à un repli de 1% seulement en Asie-Pacifique. En 2011, le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire, et d'autres membres de la direction ont quitté Paris pour s'installer à Hong-Kong de manière à se rapprocher de marchés essentiels pour Schneider.

Par ailleurs, le groupe a accepté à la mi-mai l'offre des fonds d'investissement Carlyle (>> The Carlyle Group LP) et PAI Partners pour un rachat de son activité Custom Sensors & Technologies (>> CST Brands Inc), spécialisée dans le design et la production de capteurs. Cette cession entre dans le cadre de la revue d'actifs stratégiques du groupe, qui cherche à se renforcer dans les technologies de gestion de l'énergie et d'efficacité, combinant distribution électrique et automatismes. En janvier, Schneider Electric a finalisé l'acquisition du spécialiste britannique des systèmes de contrôle et d'automation Invensys (>> INVENSYS), acquis dans le cadre d'une offre d'achat amicale de 3,9 milliards d'euros.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com

(Eric Chalmet a contribué à cet article).

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